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Dans la cité électrique, Le cercle des veilleurs – Sarah Andrès

Oscar et sa soeur Livie Addington ont toujours habité dans une chic pension londonienne. D’aussi loin qu’Oscar se souvienne, l’établissement a toujours été sa maison, sa soeur son unique famille et le nom de sa défunte mère son seul lien avec son passé. Mais le jour de ses 12 ans, Oscar se voit remettre par le directeur une drôle de boîte contenant une montre ainsi qu’une lettre lui quémandant de traverser un miroir. Rien que ça !

Dans ce premier tome, à l’atmosphère steampunk, Oscar et Livie, vont se retrouver dans un Londres parallèle, appelé Londonium. Dans cette ville il ne faut pas se fier aux apparences : ici l’électricité est une arme et la lumière permet de créer des illusions aussi fantastiques que réelles. Cet univers très original, Oscar le découvre grâce aux Veilleurs. Ce regroupement de scientifiques, dont sa mère faisait partie, voyagent entre les mondes. Petit à petit, Oscar va en découvrir plus sur sa famille et sur les pouvoirs qu’apporte la science de la lumière. Mais, pour une mystérieuse raison, le dirigeant de la ville Sir Alexander s’intéresse beaucoup à Oscar et à sa soeur.

L’univers de La cité électrique est foisonnant et très complexe : complots, faux-semblants, mystères, secrets… ce premier tome est source de beaucoup d’interrogations. Certains rebondissements (sur la fin) sont dignes d’excellentes séries fantastiques… on sent que l’autrice sait parfaitement où elle veut nous emmener ! Le personnage de la petite soeur est à croquer, elle fait bêtises sur bêtises, aime regarder les livres à l’envers, colle des mouches sur son herbier. C’est une bouffée d’air frais dans ce monde que l’on imagine très sombre.

Ce roman faisait partie des trois finalistes du concours du premier roman organisé par Gallimard Jeunesse – RTL – Télérama en 2018. (A l’époque c’était Kamel Benaouda qui avait remporté le concours avec Norman n’a pas de super pouvoirs.) Ce récit d’aventures merveilleux dans un Londres rétro-futuriste n’a donc pas fini de parler de lui puisqu’il est annoncé comme le premier tome d’une trilogie ! Avis aux très bons lecteurs et amateurs de steampunk !

« Quand tout va mal, que vous n’avez sauvé personne, que vous êtes dans de sales draps, prisonnier dans un monde étrange, loin de chez vous, faire la fête pour oublier vos problèmes peut paraître une bonne solution. »

Dans la cité électrique, t.1 Le cercle des veilleurs, Sarah Andrès (Gallimard Jeunesse)
disponible depuis le 10 mars 2022
9782075148368 – 16€
à partir de 12 ans
Son
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Le secret de l’inventeur, t.1 Rébellion – Andrea Cremer

Bob ne s’arrête plus de lire ! Et il vient de terminer le premier tome de la nouvelle trilogie d’Andrea Cremer. Andrea Cremer qui sera présente lors du Salon du livre de Paris et que nous aurons la chance de pouvoir interviewer, grâce aux éditions Lumen ! 😀 Du coup, si vous aussi vous avez des questions pour l’auteur, n’hésitez surtout par à nous les envoyer par mail ou en laissant un commentaire sur cet article. 🙂

9782371020290, 0-2492203

Lorsque Charlotte sauve un jeune garçon d’une machine lancée à ses trousses, elle ne s’imagine pas que sa vie est sur le point de changer. Nous sommes aux États-Unis, peu après la guerre d’indépendance remportée par les britanniques et la résistance s’organise. Charlotte et d’autres jeunes, cachés dans les Catacombes, en font partie. Mais l’arrivée du jeune garçon surnommé Grave va changer leurs plans. Charlotte va ainsi devoir se rendre dans la cité flottante de New York pour y percer le secret de son nouvel ami, et venir en aide à la rébellion.

★★★☆☆

Premier tome de ce qui s’annonce comme une trilogie, Le secret de l’inventeur est une uchronie steampunk (ou rétro-futuriste, c’est comme vous voulez), qui part du principe que la guerre d’indépendance des États-Unis s’est soldée par un échec des colons. C’est donc l’Empire britannique qui gouverne d’une main de fer…et ce n’est pas peu dire puisque l’Empire possède des machines de guerre propres à mater l’ennemi et à dissuader toute rébellion. Notre jeune héroïne, Charlotte, fait partie de cette rébellion des colons américains et, si elle vit éloignée des combats et de ses parents qui les mènent, cela ne l’empêche pas de faire tout son possible pour les rejoindre. Mais la rencontre avec Grave, va totalement changer la donne, tout en lui donnant la possibilité de vivre l’aventure dont elle rêvait.
Malgré un début un peu long à la mise en place, Rébellion est un roman qui plaira sans aucun doute. On y trouve tous les ingrédients requis : héroïne rebelle, monde fantastique, mystères et aventures…et une amourette contrariée. L’intérêt vient surtout de l’inspiration steampunk de l’auteur et le choix du lieu et de l’époque. Je ne suis pas une experte du genre mais de tout ce que j’ai lu, ça se déroulait le plus souvent dans le courant du XIXe siècle en Europe. Il est donc super intéressant de découvrir le découpage des États-Unis après l’échec de la guerre d’indépendance (notamment grâce à une carte), même si ça reste succinct afin de privilégier l’intrigue, et l’évolution de l’histoire du pays après cette guerre. En revanche, c’est un peu dommage que l’auteur ne nous donne pas plus de repères historiques (ou une chronologie) car il n’est pas si aisé de savoir à quelle époque on se trouve exactement et certains détails peuvent nous échapper (il est vrai qu’en tant qu’européens, et surtout français, on étudie moins l’histoire des États-Unis à l’école que celle de l’Europe). J’ai aussi regretté que certaines informations de civilisation arrivent si tard dans le récit, par exemple : les personnages ont tendance à jurer le nom de dieux grecs. Pourquoi ? C’est un mystère qui nous sera plus ou moins expliqué vers la fin du récit.
Au-delà de ces détails, qui n’ont finalement que peu d’incidence sur l’histoire en elle-même, le récit est très bien mené. On se laisse entraîner avec Charlotte dans la découverte de cette New York flottante, où les us et coutumes sont bien différents de ceux des Catacombes, et où elle devra donner le change si elle veut réussir sa mission. On s’interroge sur le mystère qui entoure Grave, même si on se doute très vite (ou même dès le début si on est amateur de steampunk) de sa réelle nature, et on se laisse émerveiller par les gadgets et les secrets des Inventeurs qui peuplent ces États-Unis alternatifs.
Le petit laïus de l’éditeur nous promettait « monstres d’acier » (c’est bon, et il y en a des plutôt coriaces !), « magie vaudou » (bon, je n’en ai pas relevé des tonnes d’allusions au sujet, même si on en trouve un peu à la fin) et « combat pour la liberté » (c’est en effet la mission de notre jeune héroïne mais ça reste à réaliser). Globalement, le programme est tenu, mais on sent quand même bien qu’il ne s’agit que d’une mise en bouche et qu’il nous faudra probablement attendre la suite pour en apprécier toute la saveur… Car nombre de mystères sont posés et l’auteur nous promet de belles aventures à venir… A suivre, en tous cas et peut-être aurons-nous quelques réponses durant le Salon du livre ! 🙂

Le secret de l’inventeur, 1. Rébellion, Andrea Cremer (Lumen)
en librairie depuis le 12 février 2015
9782371020290 – 15 €
à partir de 13 ans