De la délicatesse, cela vous tente ? ★★★★★
J’ai passé une partie de mon après-midi à écouter, lire et admirer la dernière création de Pierre Créac’h (si vous ne le connaissez pas, sachez qu’il a un tumblr et qu’on y passerait des heures). Le château des pianos est un conte musical de grande envergure, dit avec finesse par Pierre Arditi. Je ne pense pas me méprendre en qualifiant cet opus de chef d’oeuvre. Outre l’histoire on ne peut plus originale (je vais y venir), on notera la qualité d’interprétation sur instruments d’époque des extraits empruntés au répertoire des plus grands pianistes, des dessins époustouflants réalisés à la mine de plomb sur des pages si grandes que vos yeux s’y perdront avec bonheur et c’est sans compter sur le timbre de voix parfait de Pierre Arditi qui ajoute une touche de perfection à cet ouvrage qui n’en avait déjà plus besoin.
Rémi est un jeune pianiste qui doit passer le concours du Conservatoire mais le trac le pousse à s’enfuir et se réfugier dans un château abandonné…qui ne l’est pas vraiment puisqu’il est habité par quelques pianos d’époque, désaccordés, nostalgiques et poussiéreux : le pianino de Chopin, les pianos de Mozart, Schubert et Beethoven et le clavecin de Bach. Aidé par Cluster, le chat des lieux, Philomène l’araignée, Octave l’armure, le Piano Pouvantail et le Merle bleu, Rémi entreprend d’écrire une nouvelle mélodie qui redonnera vie à ces pianos…
L’histoire démarre avec la reprise de ce morceau d’Erik Satie, Gnossienne no.1 interprété par Pierre Créac’h et à cette écoute j’ai su que mes prochaines 40 minutes aller me réapprendre à rêver. Submergée d’émotion(s), captivée…Merci M. Créac’h. Infiniment. Le syndrome de Stendhal ne m’avait pas gagné depuis le Déjeuner sur l’herbe.
Le château des pianos, Pierre Créa’h (Sarbacane)
en librairie le 1er octobre
9782848657066 – 29,90€
à partir de 6 ans