Si vous êtes comme Bob à ne pas supporter les chaleurs extrêmes, il vous propose de le suivre dans ce petit voyage islandais, qui, s’il vous rafraîchira sans doute, ne vous donnera peut-être pas envie d’y rester trop longtemps…
Vacances d’hiver. Bergljót et son petit frère Bragi partent avec leur père passer les vacances dans leur chalet familial tandis que leur mère travaille encore et toujours. Mais voilà qu’un jour, tout bascule : le pays entier est ravagé par un mal étrange, faisant disparaître la population. La petite famille va devoir alors apprendre à survivre…
★★★★☆
Amateurs de monstres et d’horreur, ce roman est fait pour vous ! Comme toujours dans le genre, on commence avec la rencontre d’une famille tout ce qu’il y a de plus normal : une ado qui veut aller à une fête avec toutes ses amies et le garçon qu’elle espère séduire ; un garçon qui a hâte de passer la nuit chez son meilleur ami à s’empiffrer de pizzas ; et des parents qui, après une année difficile, espèrent retrouver leur flamme en passant un week-end en amoureux. Mais quand la mère de Bergljót et Bragi est contrainte de rester à son travail, tout le programme change et les deux enfants partent en vacances avec leur père, loin de la ville. Et c’est sans doute ce qui leur sauve la vie quand l’horreur se déclare : toute la population – ou presque – disparaît dans d’horribles circonstances. Lorsque nos personnages s’en rendent compte, ils n’ont qu’une idée en tête : retrouver leur mère et épouse. Mais il semble que toute l’Islande soit tombée…il n’y plus âme qui vive, ou très peu, plus de communications, plus rien que des monstres qui hantent les rues…
Véritable survival, nous allons suivre Bergljót et son père, vite séparés de Bragi, dans leurs tentatives de survie dans un monde en proie au chaos et à l’impossible. Que se passe-t-il ? Qui sont ces monstres ? Viennent-ils vraiment d’un autre monde comme tout le monde semble le croire ? Ou est-ce autre chose ? Ce sont les réponses que nous aurons dans le deuxième et dernier tome de ce diptyque passionnant et terrifiant. L’écriture de Hildur Knútsdóttir, sans fioritures, qui alterne entre les points de vue de Bergljót et de Bragi, en déroutera peut-être (j’ai notamment trouvé que Bergljót semblait parfois plus jeune que son âge), mais apporte aussi une touche « d’exotisme » à ce roman qui nous fait également découvrir – un peu – la vie islandaise. Le côté horreur fonctionne lui très bien, ne nous épargnant pas les détails bien gores de la façon dont meurent les humains, et l’angoisse et la peur sont palpables tout au long de la fuite de Bergljót et sa famille. Un roman haletant, entre science-fiction et horreur, où le froid de la neige et de la terreur se glisse avec frissons de plaisir dans les interstices des fenêtres barrées de nos maisons. A découvrir !
disponible depuis le
9791035200374 – 15,90€
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