Avant d’être un livre, Cité 19 était aussi un feuilleton radiophonique diffusé il y a quelques années sur France Culture. Malheureusement, Bob n’a pas réussi à retrouver le podcast de l’émission pour vous le partager…alors à la place, il va vous parler du roman ! D’un autre côté, c’est ce qui vous intéresse le plus, non ? 🙂
MISE A JOUR : En fait, grâce à Catou31 (merci !), vous pouvez découvrir le premier épisode du feuilleton sur le site de l’auteur !
Faustine est passionnée par le XIXe siècle. Sa mère en était spécialiste avant sa disparition et son père est le gardien du Musée d’Orsay. Alors qu’elle s’apprête à passer son bac, elle apprend la mort de son père, tombé de la tour Saint-Jacques. Dévastée, elle l’est encore plus quand on lui demande d’identifier le corps et qu’elle ne reconnaît pas les mains de son père… Cette découverte annonce le début d’une aventure terrifiante qui va l’amener à suivre un homme dans une station de métro et se réveiller…150 ans plus tôt !
★★★★☆
Premier tome d’un diptyque qui trouvera sa conclusion en janvier 2016, Cité 19 mêle habilement les genres : un roman historique très bien documenté quand notre héroïne se réveille dans les faubourgs en construction d’Haussmann ; un thriller n’épargnant aucun détail sanglant quand Faustine se retrouve dans le Paris du Second Empire à enquêter sur un mystérieux meurtrier (ou une bête ?) qui éviscère ses victimes ; et un récit de science-fiction qui ne tient pas seulement au voyage dans le temps… Mais je ne peux rien vous dire sans vous gâcher la surprise qui a très bien fonctionné pour moi. 😛
Avec tous ces ingrédients, Stéphane Michaka signe un roman terriblement haletant, où l’on découvre une héroïne forte et indépendante, dotée de facultés dont elle s’étonne elle-même, et qui se retrouve embrigadée dans une enquête qui va la toucher plus qu’elle ne le pense. Il est difficile d’en dire plus sur le roman sans vous dévoiler des choses qui pourraient gâcher votre lecture et le suspense qui en fait tout l’intérêt. Néanmoins, sachez qu’il vous faudra patienter un petit peu pour arriver au cœur de l’histoire. C’est d’ailleurs dommage car le début du roman pourrait sans doute rebuter quelques lecteurs. Il n’y avait pas forcément besoin de s’attarder sur le passé de Faustine (en particulier sa période punk qui semble sortir de nulle part) qui n’apporte pas grand chose au reste du récit ou à la psychologie du personnage, ni même à ses amis de lycée qu’on oublie bien vite jusqu’à ce qu’ils réapparaissent vers la fin du roman. J’étais donc assez perplexe mais après ces 60 premières pages, en revanche, vous entrerez au cœur du récit et ne pourrez plus le lâcher avant d’être parvenu au bout…et regretter que la suite n’arrive pas plus vite ! 😛 Que ce début chaotique ne vous rebute pas, la suite en vaut véritablement la peine !
Cité 19, Stéphane Michaka (Pocket Jeunesse)
disponible le 15 octobre 2015
9782266241410 – 16,90€
à partir de 14 ans
Cela me fait très envie. Mais comme j’adore aussi la radio, j’aimerai bien trouver aussi le feuilleton radiophonique !!
Merci pour toutes vos critiques.
Merci Catou31 ! Si jamais tu trouves un lien du feuilleton radiophonique, je suis preneuse ! 😀
L’épisode 1 à écouter sur le site de l’auteur (c’est déjà ça !)
http://www.stephanemichaka.com/index.php/cite-19-feuilleton-radio
Yes ! Merci ! J’ai édité l’article, du coup. 🙂
Je suis bien d’accord sur le début chaotique, et pourtant j’aurais bien continué à arpenter un peu le musée avec notre héroïne, couru sur les quais de seine etc
En fait on part d’un univers plus ou moins familier, mais auquel on peut se raccrocher, pour être finalement balancé dans un monde totalement étrange, sans être tout à fait étranger. Peut-être une façon de nous projeter dans le désarroi de Faustine.
Et puis nous voilà avec les Vidocqs et cie sur des traces sanglantes et mystérieuses, Faustine s’y plonge corps et âme, et nous avec, on s’y installe totalement. Et puis, rideau, nous voici finalement à nouveau balancé, mais cette fois dans un genre d’assassin’s creed, et là le nœud principal du roman nous apparaît (ou pas…)
C’est progressif, et si les évènements s’enchainent dans un univers totalement différent à chaque fois, curieusement la cohérence reste droite et on se laisse faire sans rechigner parce que quand même, il faut le dire, l’intrigue est sacrément addictive.
Je suis tentée de revenir sur quantités de détails, et puis finalement, non ça l’a fait, et je n’ai jamais lâché, et peut-être même que j’ai hâte de lire la suite. J’aime bien être baladé comme ça, c’est réjouissant.
Merci pour cet avis, Ani, ça rejoint en effet tout ce que j’ai pensé également, et j’avoue avoir très envie aussi de connaître la suite, et le fin mot de l’histoire. 🙂