Il y avait longtemps que je n’avais pas lu de roman post-apocalyptique aussi enthousiasmant ! Premier roman de Demitria Lunetta, qui semble être aussi le 1er tome d’une série (la suite vient de paraître aux Etats-Unis), In the After est particulièrement bien réussi dans son genre.
Amy, 14 ans, est devant sa télé quand tout bascule : des créatures surgissent, tuant et dévorant tous les humains. Personne ne sait d’où Ils viennent, mais il ne faut que quelques jours pour que toute la population disparaisse de la surface de la Terre… Ou presque. Car Amy fait partie des rares survivants et, avec une petite fille trouvée dans un supermarché, elle va devoir apprendre à survivre dans un monde complètement nouveau…
★★★★★
Véritable page-turner, on se laisse entraîner dans cette histoire de monstres et de silence avec une grande facilité. J’ai beaucoup aimé ce côté survie qui dure une bonne partie du roman, où le silence est la clé pour vivre un jour de plus dans ce monde infesté par des extraterrestres cannibales. J’ai trouvé l’héroïne très convaincante et le duo qu’elle forme avec Baby, une petite fille de 4 ans trouvée blessée dans un supermarché, est particulièrement touchant. C’est d’ailleurs ce que j’ai le plus aimé : cette relation étonnante, née dans la peur et le silence, où leur seule façon de communiquer est par le langage des signes, adapté par elles et pour elles. La description de la survie des deux filles est tout à fait convaincante (même si Amy part avec de gros avantages par rapport à ses voisins), de même que leurs réactions lors de leur rencontre avec d’autres survivants. Car leur vie en complète autarcie dure tout de même trois ans et quand elles finissent par retrouver un semblant de civilisation, dans la ville de New Hope, tout ne se passe pas forcément comme prévu… En effet, les survivants sont peut-être organisés et plein d’espoir pour un avenir meilleur, mais vous vous doutez bien que, dans un tel monde, il y a également beaucoup de secrets… A commencer par ces redoutables créatures : qui sont-elles ? d’où viennent-elles ? Autant de questions que va se poser Amy, tout en s’attirant les foudres de certains… La vie que mènent Amy et Baby lors de leur retour à la « civilisation » est également un grand sujet de questionnements car la politique adoptée par New Hope n’est pas forcément au goût de la jeune fille. Liberté individuelle, droit des femmes, propagande… Tous les ingrédients d’un bon roman post-apo sont présents et on ne s’ennuie vraiment pas un seul instant ! J’ai d’autant plus aimé que l’auteur évite l’écueil de la romance ! Eh oui ! On a bien souvent dans ce genre de romans une belle héroïne qui s’amourache du héros bad-boy (ou même de deux héros, un gentil parfait et un un peu plus ténébreux, parce que c’est romantique les relations torturées) et qui doivent faire face à l’adversité. Ici, c’est la relation Amy et Baby qui prime, deux sœurs par la force des choses, et s’il y a malgré tout un jeune homme de l’âge d’Amy avec qui elle se rapproche, leur relation n’a que peu d’importance. En fait, Amy n’a pas besoin d’être amoureuse pour exister (ce qui m’a toujours semblé être le cas dans beaucoup d’œuvres similaires) et, pour le coup, est une véritable rebelle, qui ne se découvre pas rebelle au moment où le pire se passe, mais qui est déjà une forte personnalité et consciente du monde qui l’entoure. C’est pour moi un point très fort de ce roman, que je vous conseille donc très vivement !
In the after, Demitria Lunetta (Lumen)
en librairie le 11 septembre
9782371020153 – 15 €
à partir de 13 ans