0

Le ciel nous appartient – Katherine Rundell

209 en librairie le 28 août
à partir de 12 ans
9782361932664
16,50 €

★★★★★

Tout le monde pense de Sophie qu’elle est une orpheline. Nulle femme n’a en effet survécu au naufrage qui la laissa, à l’âge d’un an, flottant dans un étui à violoncelle au beau milieu de la Manche. La fillette demeure cependant intimement persuadée que sa mère n’a pas sombré avec le navire. Alors,lorsque les services d’Aide à l’enfance anglais menacent Charles Maxim, son tuteur, érudit généreux aussi courtois que maladroit, aux méthodes d’éducation fantasques, de lui reprendre la garde de Sophie, celle-ci, suivant l’enseignement de ce doux rêveur, décide de ne négliger aucune possibilité, et part pour Paris en sa compagnie sur les traces de sa mère… Une cavale menée sous le signe de l’espoir, qui conduira la fillette aux cheveux couleur des éclairs sur les toits de la ville-lumière. Elle y fera la connaissance de Matteo et de sa bande de danseurs du ciel. Froussards et phobiques des hauteurs s’abstenir : mieux vaut avoir le cœur bien accroché pour pouvoir suivre ces gamins-là !

La présentation de l’éditeur était si parfaite, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un copier/coller de prestidigitatrice 🙂 (je suis fourbe)

Encore une fois, la Rentrée littéraire des adolescents a frappé : ce roman est d’une telle envergure que je ne me suis pas arrêtée de lire une seule seconde.

J’étais à deux doigts de verser ma larme à la fin du livre. Il est difficile de ne pas avoir d’empathie pour les personnages :

Charles Maxim son attachement pour Sophie est irréfutable, ses démonstrations d’affections sont touchantes, son amour pour les livres est quelquefois original et sa compréhension de l’âme humaine impressionne. Moi aussi j’aurais beaucoup aimé mangé un plat en sauce sur un livre, c’est un souvenir que l’on doit avoir plaisir à se remémorer.
Sophie n’est pas une « vraie » fille : porter des jupes ? quelle idée, peut-on grimper sur les toits aisément ? mieux vaut porter un pantalon, de toutes façons c’est plus pratique pour jouer du violoncelle. C’est une jeune femme tenace qui a de l’énergie à revendre et qui sait capter la stupidité d’un esprit humain avec autant de flair que son tuteur, Charles. L’acharnement dont elle fait preuve pour retrouver sa mère est presque effrayant.
Toute la bande des toits de Paris, ces adolescents sans domicile fixe qui ne désirent que leur Liberté, qui continuent de grandir dans l’adversité sont des héros, aux yeux de Sophie comme aux nôtres.

Charles et Sophie forment un duo que j’affectionne particulièrement et je ne vais rien révéler de dramatique mais lorsque Charles verse une larme à la fin, ça nous touche.

Cette histoire est riche en tout, sachez-le.
Riche en voyages de Londres à Paris, des trottoirs aux toits
Riche en émotions de l’amour à la frustration avec une grosse touche d’aventure
Riche en valeurs  l’amitié, l’entraide et l’esprit de famille

Nous ne le dirons jamais assez, cette rentrée « envoie du pâté » 🙂
Pour aller plus loin www.editionsdesgrandespersonnes.com

merci aux éditions des Grandes Personnes pour les épreuves de ce livre dévorées au soleil

Son
0

Le Merveilleux – Jean-François Chabas

9782361933180,0-2191841

Ah, Jean-François Chabas ! *étoiles dans les yeux* Qu’il écrive pour les plus jeunes ou pour les ados, j’adore… Et je dois dire que j’avais bien hâte de découvrir ce nouveau roman, surtout chez Les Grandes Personnes ! 🙂 Sans plus attendre, voici l’avis de Bob !

Dans le Nord de l’Inde, à la fin du XIXe siècle, un vieux forgeron s’enfonce dans les montagnes à la recherche de pierres précieuses. Il y découvre un saphir de la taille d’un poing, qu’il trouve parfait pour aiguiser ses lames. Lorsqu’un Anglais débarque dans sa masure avec l’idée de lui acheter sa pierre, le vieil homme le lui cède de bon cœur, contre une denrée bien plus précieuse. L’Anglais rentre alors chez lui, riche comme Crésus, mais finit bientôt par regretter son comportement vis-à-vis des Indiens et va vendre son saphir, baptisé « Le Merveilleux ».

★★★★☆

Superbe aventure que celle du Merveilleux, personnage principal de ce nouveau roman de Jean-François Chabas. On le suit depuis sa « naissance » jusqu’à son dernier propriétaire, qui peut passer d’une marmotte à un ancien marin anglais en passant par un policier ou un brochet. On se passionne pour chacune des histoires qui se déroulent sous nos yeux – avec certains passages que l’on préfère plus que d’autres, j’ai notamment aimé les lettres de l’ancien marin anglais à son ami irlandais. Et on attend avec impatience de connaître la fin de ce voyage étonnant, qui semble s’apparenter à une malédiction. En fait, je crois que j’aime bien ce genre d’histoire qui rappelle des vieux films d’aventures se déroulant au XIXe siècle, ou les récits des écrivains de cette même époque, cet effet vieille carte postale qui nous promet exotisme et enchantement… La couverture en est un bel exemple, d’ailleurs !

L’écriture de Jean-François Chabas, toujours délicate et subtile, nous invite également à réfléchir sur les personnages rencontrés par le Merveilleux et sur de nombreux sujets comme le colonialisme. Finalement, c’est un récit d’aventure teinté de philosophie, qui se boucle d’une façon qu’on n’attendait peut-être pas, mais qui nous fait passer un excellent moment de lecture.

Le Merveilleux, Jean-François Chabas (Les Grandes Personnes)
en librairie le 28 août
9782361933180 – 14,50 €
à partir de 11 ans