Son
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Le diplodocus : dino-cool !

Aujourd’hui, Bob et Jean-Michel vous présentent une toute nouvelle maison d’édition : Le diplodocus (ils ont un nom cool, non ?), qui sort ce mois-ci ses trois premiers titres ! De très beaux albums, destinés à plusieurs tranches d’âge, à découvrir et assurément un éditeur à suivre ! 🙂

Dans la rue

Couv-Dans-la-rue-T.-Meirink_Web★★★★☆

Dans la rue est issu d’un projet d’une artiste néerlandaise, Tineke Meirink (dont vous pouvez apercevoir le travail sur son tumblr), qui retouche tout simplement une photographie pour faire vivre les petites imperfections ou banalités de ce que l’on voit dans la rue. Une façon rigolote d’envisager des lieux, des fissures ou des objets sous un jour nouveau. Le texte rythme avec efficacité le petit côté « jeu » du livre qui consiste à deviner ce qui peut bien se cacher derrière un tuyau d’arrosage ou sur une signalisation routière (et Bob et Jean-Michel sont vraiment très nuls à ce jeu). Un très bel imagier cartonné pour les tout-petits qui semble être le premier ouvrage de la collection La rue est un livre.

Qu’est-ce qu’il y a dans ton ventre ?

★★★★☆
Couv

On passe à la tranche d’âge un peu au-dessus avec cet album qui évoque l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille et une petite fille qui demande à sa maman ce qu’il y a dans son ventre. C’est avec poésie que la maman répond à son enfant, y exposant ses sentiments, ses espoirs, sa joie. Un très joli texte qui s’accompagne d’illustrations très vives jouant sur la superposition des images et des couleurs. L’album se termine avec l’arrivée du bébé dans la famille et la joie de la petite fille, avec un sentiment d’incroyable douceur. Une très belle évocation de la maternité, toute en subtilité.

Le grand écart

Couv-le-grand-ecart★★★☆☆

C’est aux plus grands que s’adresse ce dernier album, que j’ai un peu moins apprécié que les autres. Thomas Scotto raconte dans cette histoire la difficulté du déménagement dans un pays différent, dans lequel on ne parle pas la langue, dans lequel on a du mal à s’intégrer. Les mots qu’il fait dire à Anya, cette petite fille perdue dans un monde qu’elle ne connaît pas, sont magnifiques ! Et son imaginaire est en parfaite adéquation avec les illustrations de Lucie Albon, même si j’ai justement moins accroché sur le style de l’illustratrice. Un album lui aussi empreint d’une jolie poésie, qui aborde avec finesse le thème du déménagement.

▲ Dans la rue, Tineke Meirink
disponible depuis le 10 septembre 2015
9791094908020 – 9,90€
à partir de 2 ans
▲ Qu’est-ce qu’il y a dans ton ventre ?, Sara Trofa, illustré par Elis Wilk
disponible depuis le 3 septembre 2015
9791094908013 – 11,90€
à partir de 4 ans
▲ Le grand écart, Thomas Scott, illustré par Lucie Albon
disponible depuis le 3 septembre 2015
9791094908006 – 12,90€
à partir de 6 ans

Discussion
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Celle qu’on ne voyait pas – Karen McCombie

9782733836736, 0-2693210

Maisie vient de changer de collège. Son père a en effet obtenu le poste d’administrateur dans le collège pour filles Nightingale. Après l’incident dans sa précédente école, Maisie est inquiète de ne pas réussir à se faire d’amie. Heureusement, elle rencontre très vite Kat, une autre élève de 5e qui devient son amie et avec qui elle va se mettre en quête de résoudre le mystère de ce fantôme qui hanterait le collège…

Dans l’esprit de Bob

★★★☆☆

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu une histoire de fantôme pour les préados aussi plaisante ! Karen McCombie parvient à maintenir son suspense avec pas mal de réussite : on se demande jusqu’au bout comment va se résoudre cette histoire. Mais il y a aussi une très jolie histoire de famille : la mère de Maisie est morte quand elle était petite et ne garde d’elle qu’un petit carnet dans lequel elle avait laissé des conseils ou recommandations. Des conseils qui sont les titres de chaque chapitre et trouvent à chaque fois leur utilité. Il y a aussi Clem, la grande sœur un peu peste qui se révèle finalement un cœur tendre et, surtout, un papa gâteau qui tente doucement de refaire sa vie avec une jeune femme qu’il a un peu de mal à présenter à ses filles. On s’attache instantanément aux personnages, ce qui rend la lecture très douce et agréable.
L’histoire de fantôme est elle un peu angoissante au début, jusqu’à ce qu’on comprenne qui est le fantôme. A ce moment-là, il s’agit plutôt de découvrir comment et pourquoi ce fantôme est là. Le mystère à résoudre par une jeune fille de 13 ans se fait assez facilement, les coïncidences sont nombreuses et elle n’a pas à chercher longtemps ni très loin. Cette facilité n’entache rien à la qualité du roman et le public visé y trouvera sans aucun doute son compte, d’autant que l’histoire se termine bien. Un roman fantastique très agréable et une jolie histoire d’amitié et de famille.

Qu’a vu Jean-Michel dans ce roman ?

★★★☆☆

Je suis de l’avis de mon Bob sur cette histoire de fantôme moderne qui fait chaud au cœur. Ce roman n’est pas fait pour effrayer, il possède une dimension traité avec brio : celui du deuil. Après le décès de leur maman et épouse, toute la famille doit faire face à cette perte, au vide qu’elle entraîne. Maisie et Clem ont un père exemplaire qui se débrouille du mieux qu’il peut pour que ses filles aient un quotidien normal. Tout le monde va de l’avant : un joli message sur la vie traverse ce roman. Ce que j’ai également trouvé très chouette c’est la relation fraternelle de Maisie et Clem : entre chamailleries qui donnent lieu à des scènes qui vous rappelleront forcément des souvenirs d’enfance si vous avez une fratrie – et soutien, ces deux-là forment une sacrée paire de coquines 🙂 Une lecture facile, entraînante et intelligente : une charmante découverte de la nouvelle collection Virage pour les adolescents des éditions Auzou qui ne devrait plus rester tapie dans l’ombre très longtemps…

Celle qu’on ne voyait pas, Karen McCombie (Auzou)
collection Virage
disponible le 20 août 2015
9782733836736 – 11,95€
à partir de 12 ans