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Je t’aimerai toujours – Robert Munsch et Camille Jourdy

Je t’aimerai toujours nous conte l’histoire d’une mère qui berce son enfant de mots tendres. Au fil des pages, le bébé grandit, devient enfant, puis un adolescent, puis un adulte sans que jamais ne le quitte cette berceuse et, avec elle, l’amour inconditionnel de sa mère.

Cet album est un immense classique, surtout aux États-Unis, paru en 1986 qui a fait fondre de nombreux coeurs de parents et d’enfants. Je suis très heureuse que ce livre puisse avoir une nouvelle vie avec les illustrations très tendres de Camille Jourdy. Le précédent album fait aujourd’hui oeuvre de mémoire, nous pouvons notamment y apercevoir, à l’intérieur, un baladeur à cassette et une cuvette de toilette sur la couverture. Véridique ! Ce livre très simple nous raconte la persistance de l’amour parental, à travers les changements apportés par le temps. Cet amour indéfectible, ici représenté par la comptine, est surtout porté par les illustrations de Camille Jourdy avec fourmillement de détails de vie, la tendresse des couleurs, le mouvement des corps.

Difficile de parler de l’amour d’un parent pour son enfant sans trop de niaiserie coulante rose bonbon. Le texte nous parle de cet amour en tout simplicité ; au-delà de la fatigue, des inquiétudes, du confinement, du stress inhérent au rôle de parent. Un livre que les adultes aussi bien que les enfants se plairont à lire et à relire.

Je t’aimerai toujours, Robert Munsch, illustré par Camille Jourdy, traduit par Ilona Meyer (Les éditions des Eléphants)
disponible depuis le 19 mars 2020
9782372730716 – 13,50€
Dès la naissance
Son
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En ce temps-là – Gaia Guasti et Audrey Spiry

Connaissez-vous cette collection chez Thierry Magnier : Les décadrés ? Le principe est assez simple : un illustrateur a carte blanche pour réaliser des images à partir d’un thème (dans ce cas précis : la forêt et la cabane). Une fois les illustrations terminées, elles sont confiées à un auteur qui invente alors une histoire et réorganise comme il le souhaite les images de l’illustrateur… Voici ce que ça donne avec En ce temps-là. 🙂

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En ce temps-là, il existait un monde jeune, neuf, où vivaient trois esprits : Silva, l’esprit de la montagne ; Rio, celui de la rivière et Nyx, celui de la nuit. Chacun avait son rôle dans l’ordre du monde. Jusqu’au jour où une goutte de rosée devient un enfant, dont Nyx obtient la charge. Cet enfant grandit dans son monde de nature, et bientôt, ses rêves aussi…

★★★★★

Connue surtout pour ses romans, Gaïa Guasti propose ici son premier texte pour un album. Et comment vous dire ? Ce texte est d’une puissance et d’une poésie véritablement magique ! Sorte de mythe des origines, En ce temps-là évoque de la plus belle manière la relation de l’homme à la nature et à son environnement. On reconnaît l’influence de la mythologie et des cosmogonies dans ces esprits de la nature et de l’apparition de l’humanité sur ce monde étrange. Les mots de Gaïa Guasti, légers et forts, doux et bruts, se marient parfaitement avec les illustrations aussi splendides qu’envoutantes d’Audrey Spiry. Les couleurs et les lumières font beaucoup dans ces peintures parfois abstraites, parfois très évocatrices. 9782364749092_en-ce-temps3J’ai particulièrement aimé la représentation de ces esprits de la nature, entre grands singes et figures mythologiques. On sent dans les illustrations d’Audrey Spiry une vraie invitation au rêve, à l’imagination et à la magie. Et on ne pouvait pas rêver mieux que le texte extraordinaire de Gaïa Guasti sur ces magnifiques images. 🙂

Un superbe album à découvrir et qui propose en fin d’ouvrage d’entrer dans l’atelier d’Audrey Spiry, pour en savoir plus sur son travail sur cet album, accompagné de quelques mots de Gaïa Guasti sur cette démarche originale d’inventer une histoire à partir d’illustrations.

En ce temps-là, Gaia Guasti, illustré par Audrey Spiry (Thierry Magnier)
collection Les décadrés
disponible depuis le 18 mai 2016
9782364749092 – 16,80€
à partir de 6 ans
Son
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Le diplodocus : dino-cool !

Aujourd’hui, Bob et Jean-Michel vous présentent une toute nouvelle maison d’édition : Le diplodocus (ils ont un nom cool, non ?), qui sort ce mois-ci ses trois premiers titres ! De très beaux albums, destinés à plusieurs tranches d’âge, à découvrir et assurément un éditeur à suivre ! 🙂

Dans la rue

Couv-Dans-la-rue-T.-Meirink_Web★★★★☆

Dans la rue est issu d’un projet d’une artiste néerlandaise, Tineke Meirink (dont vous pouvez apercevoir le travail sur son tumblr), qui retouche tout simplement une photographie pour faire vivre les petites imperfections ou banalités de ce que l’on voit dans la rue. Une façon rigolote d’envisager des lieux, des fissures ou des objets sous un jour nouveau. Le texte rythme avec efficacité le petit côté « jeu » du livre qui consiste à deviner ce qui peut bien se cacher derrière un tuyau d’arrosage ou sur une signalisation routière (et Bob et Jean-Michel sont vraiment très nuls à ce jeu). Un très bel imagier cartonné pour les tout-petits qui semble être le premier ouvrage de la collection La rue est un livre.

Qu’est-ce qu’il y a dans ton ventre ?

★★★★☆
Couv

On passe à la tranche d’âge un peu au-dessus avec cet album qui évoque l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille et une petite fille qui demande à sa maman ce qu’il y a dans son ventre. C’est avec poésie que la maman répond à son enfant, y exposant ses sentiments, ses espoirs, sa joie. Un très joli texte qui s’accompagne d’illustrations très vives jouant sur la superposition des images et des couleurs. L’album se termine avec l’arrivée du bébé dans la famille et la joie de la petite fille, avec un sentiment d’incroyable douceur. Une très belle évocation de la maternité, toute en subtilité.

Le grand écart

Couv-le-grand-ecart★★★☆☆

C’est aux plus grands que s’adresse ce dernier album, que j’ai un peu moins apprécié que les autres. Thomas Scotto raconte dans cette histoire la difficulté du déménagement dans un pays différent, dans lequel on ne parle pas la langue, dans lequel on a du mal à s’intégrer. Les mots qu’il fait dire à Anya, cette petite fille perdue dans un monde qu’elle ne connaît pas, sont magnifiques ! Et son imaginaire est en parfaite adéquation avec les illustrations de Lucie Albon, même si j’ai justement moins accroché sur le style de l’illustratrice. Un album lui aussi empreint d’une jolie poésie, qui aborde avec finesse le thème du déménagement.

▲ Dans la rue, Tineke Meirink
disponible depuis le 10 septembre 2015
9791094908020 – 9,90€
à partir de 2 ans
▲ Qu’est-ce qu’il y a dans ton ventre ?, Sara Trofa, illustré par Elis Wilk
disponible depuis le 3 septembre 2015
9791094908013 – 11,90€
à partir de 4 ans
▲ Le grand écart, Thomas Scott, illustré par Lucie Albon
disponible depuis le 3 septembre 2015
9791094908006 – 12,90€
à partir de 6 ans