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101 façons de lire tout le temps – Timothée de Fombelle et Benjamin Chaud

Avertissement : Les 101 façons de lire tout le temps est un ouvrage dont les postures acrobatiques ne peuvent être reproduites par les adultes que sous la surveillance d’un enfant. Timothée de Fombelle et Benjamin Chaud, deux grands noms de la littérature jeunesse, ont joint leurs talents pour nous offrir un hymne à la lecture.

Après les droits imprescriptibles du lecteur (le droit de ne pas lire, de sauter des pages, etc) de Daniel Pennac que l’on peut retrouver dans le livre Comme un Roman. Il était temps que les lecteurs puissent retrouver leurs positions favorites et farfelues dans un recueil ! Le peuple des lecteurs a enfin sa Bible ! Timothée de Fombelle, tel un scientifique aguerri à scrupuleusement noté, collectionné, étudié, les positions des enfants qui lisent. Comment les plus passionnés d’entre nous arrivent à glisser de la lecture partout ? Qui ne s’est pas retrouver, alors qu’il était plongé dans un livre, dans une position biscornue ? Comme si notre corps, pour supporter l’excitation de l’ouvrage, devait faire de la gymnastique !

Cette magnifique galerie de personnages est un délice à découvrir grâce aux illustrations de Benjamin Chaud qui arrive en quelques traits à donner vie à chaque lecteur : l’escargot qui ne se presse pas en lisant aux toilettes, la poule mouillée qui lit en bloquant la porte de sa chambre la nuit, la linotte qui rate sa station… Des lecteurs que l’on a vu, reconnu et que nous sommes…

Mais peut-être que parmi vous cher lecteurs, certains lisent peu et sont tombés sur cette chronique par curiosité ou découvriront cet ouvrage en librairie. Quelle serait votre position favorite en lisant une BD ? Un roman d’amour ou d’aventure ? Peut-être que ce livre sera une invitation à découvrir la gymnastique de la lecture ? Quelle est donc cette magie que l’on retrouve dans tous les portraits ? Où sommes-nous quand nous lisons ? Un album à lire dans toutes les positions, pour tous les âges, pour tous les lecteurs ou futurs lecteurs (mêmes les moins souples !).

101 façons de lire tout le temps, Timothée de Fombelle, illustré par Benjamin Chaud (Gallimard jeunesse)
disponible à partir du 3 novembre 2022
9782075176491 – 19,50 €
à partir de 6 ans
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Les histoires ça ne devrait jamais finir – Esmé Planchon

Zora tient un blog consacré à l’univers de la saga littéraire des Mondes Invisibles de Maria Zumaï. Zora est une des autrices de fanfictions les plus lues des forums de fans, c’est une référence dans la communauté. Mais dans la vraie vie, en dehors d’Internet, Zora s’appelle Lucien, c’est un adolescent de 16 ans, timide et renfermé. Il aime se promener seul dans ses pensées autour d’un lac, lire et re-re-re-re lire les romans. Sa vie ne tourne qu’autour de ces livres. Jusqu’au jour où une annonce va bouleverser les lecteurs des Mondes Invisibles, un tremblement de terre. La série va rester inachevée, le quatrième tome tant attendu ne verra jamais le jour ! Lucien décide, en compagnie de deux fans, de mener l’enquête pour découvrir l’identité de Maria Zumaï afin de la supplier d’offrir aux fans la suite.

Imaginez si J.K Rowling avait arrêté Harry Potter au sixième tome ? Ou une autre de vos sagas préférées ? De quoi donner des sueurs froides aux lectrices et lecteurs que nous sommes ! Depuis ses dix ans, la vie de Lucien tourne autour de ces romans. »S’il y avait eu des biscuits Maria Zumaï, je me serais sûrement nourri exclusivement de ça. » dit-il. Lucien préfère la fiction à la réalité. Sa vision du monde est douce, mélancolique et douloureuse. Si Lucien est toujours plongé dans cette saga c’est en mémoire de son meilleur ami Max. Max avec lequel il a découvert cette saga et qui est décédé à l’âge de 12 ans. Cette année là, les yeux de Lucien, d’un bleu lumineux, ont foncé vers un bleu plus sombre.

Ce roman c’est de la poésie brute, c’est de l’amour pour les livres mais aussi pour la vie. Ce sont des personnages complexes, si loin des préjugés, toutes en nuances de couleurs. C’est un hommage à tous les livres lus sous la couette, à tous les livres relus, à toutes les conversations autour de la lecture avec une boisson chaude, à toutes les histoires qui nous aident à nous construire et à nous déconstruire, à tous les lecteurs.

La prose de l’autrice Esmé Planchon est douce, onirique, d’une justesse touchante. Elle est une magicienne des couleurs. C’est admirable, poétique tout en gardant les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Les pensées de Lucien vagabondent telles la plume de l’autrice. Etre témoin de sa transformation douce et profonde est un pur bonheur. On resort de ce livre avec l’envie de sourire à sa bibliothèque, pleine de gratitude.

J’aimerais vous inviter à plonger dans ce roman comme l’on plonge dans un lac, un beau jour d’été, en sachant que cela nous fera du bien. Outre l’écriture sublime, le monde de la littérature, les personnages attachants, l’enquête fascinante pour retrouver la trace de l’autrice anonyme, on trouve aussi une romance distillée dans les chapitres. Une histoire d’amour maladroite, irrésistible, qui fera fondre les petits coeurs. Cette idylle permettra à Lucien de faire éclore son identité queer et de concilier ses personnalités avec sensibilité. Vous l’aurez compris, ce roman est un coup de coeur 💙.

Les histoires, ça ne devrait jamais finir, Esmé Planchon (Bayard)
disponible depuis le 9 mars 2022
9791036335846 – 13,90€
à partir de 12 ans
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Le jardinier qui cultivait des livres – Nadine Poirier et Claude K. Dubois

Il était une fois un vieux jardinier qui était passionné de livres. Plus que tout, il aimait raconter des histoires aux gens de son village. Il allait même à leurs portes pour leur lire ses extraits préférés. Ce qui n’était pas du goût des villageois. L’homme se retrouva seul, mais il continua à aimer passionnément les livres et les cultivait avec amour dans son jardin. Puis, un jour sous une feuille il trouva une petite fille. Seule, sans parents mais pleine de questions : est-ce que le vieil homme savait faire pousser les enfants ?

Cette histoire raconte avec tendresse le pouvoir de la lecture et le plaisir des mots. En effet, l’autrice dépose des mots aux goûts savoureux pour les enfants : désinvolte, goulûment, inusitée… L’amour du jardinier pour la lecture transparaît à chaque page « il prenait soin de sa culture » Mais au delà d’un éloge de la lecture, ce texte nous raconte l’adoption de cette petite fille par le vieil homme.

Illustré avec délicatesse par la grande illustratrice belge Claude K. Dubois, les images délivrent une douceur qui se lie finement au texte. On retrouve les teintes pâles, les contours flous… L’illustratrice parle très bien de son travail dans un texte que je vous transpose ici : « L’émotion est la seule force directrice dans mon travail. Je ne dessine pas pour le côté graphique, celui-ci me sert en fait à traduire avec force les sentiments de mes personnages : la joie, la tristesse et, toujours en filigrane, la fragilité et l’étonnement face au monde qui nous entoure. Le regard des enfants croisera celui de mes personnages. Pour que cette rencontre magique ait lieu, il faut que ce regard soit vrai, sincère et vivant. » (Source l’école des loisirs) On retrouve tout dans ce récit : la fragilité, le regard de l’enfant…

Un album magnifique qui gonfle notre coeur de joie lorsqu’on le termine. Une histoire pour les amoureux des livres mais qui parle aussi d’adoption, du temps qui passe, de soin… d’amour tout simplement.

Le jardinier qui cultivait des livres, Nadine Poirier, illustré par Claude K. Dubois (Editions D’EUX)
disponible depuis le 19 mars 2020
9782924645079 – 16€
à partir de 5 ans
Son
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Le trésor de Barracuda – Llanos Campos

Feu-Follet est un jeune mousse sur « La Croix du Sud », le navire du capitaine Barracuda. Depuis six ans, ce dernier est à la recherche du fabuleux trésor de Krane. Et lorsqu’il met enfin la main dessus, c’est pour découvrir un bouquin au fond d’un coffre ! Six ans de vie gâchée ! Et pourtant, il se pourrait bien que les mémoires du vieux Krane renferment bien des trésors…pour qui saura les déchiffrer…

★★★★☆

Les pirates ont le vent en poupe ! 😀 Après le génial roman de Gilles Abier, c’est cette fois un auteur espagnol qui nous fait découvrir ce petit trésor d’aventure et d’humour ! Nous suivons donc un jeune garçon aussi malin que débrouillard, engagé sur le bateau d’un fameux pirate qui écume les mers à la recherche d’un trésor. Très vite, le capitaine Barracuda est victime d’une immense déconvenue lorsque le trésor de Krane se révèle n’être qu’un vulgaire bouquin, jusqu’au moment où l’un des pirates, ayant quelques rudiments de lecture, se rende compte que son nom est cité dans les mémoires de Krane. Autant dire que tous les pirates se demandent alors s’ils ne figurent pas eux aussi dans le livre. Une frénésie qui incite Feu-Follet et ses compagnons à apprendre à lire, pour déchiffrer eux aussi la vie de Phineas Krane. Et se pourrait-il que cet apprentissage de la lecture soit le fameux trésor ? Car bien vite, les pirates se rendent compte que les informations trouvées dans l’autobiographie de Krane se révèlent fort utiles… Et cachent peut-être enfin le véritable trésor fait d’or et de pierres précieuses ?

Une résolution à découvrir dans ce roman absolument passionnant et bien troussé, que les superbes illustrations de Nicolas Pitz accompagnent avec délice. Feu-Follet est un raconteur d’histoire attachant, qui ménage parfaitement son suspense et nous présente ses compagnons avec beaucoup d’humour et de sympathie. Une bande de pirates que l’on suit avec beaucoup de plaisir, un capitaine un peu effrayant mais qui cache lui aussi un bon fond et, surtout, une aventure captivante de bout en bout ! Vous aussi, prenez la mer sur La Croix du Sud !

Le trésor de Barracuda, Llanos Campos, traduit par Anne Cohen Beucher, illustré par Nicolas Pitz (L’école des loisirs)
collection Neuf
disponible depuis le 12 septembre 2018
9782211237246 – 13,50€
à partir de 9 ans
Son
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La bibliothèque des citrons – Jo Cotterill

Il n’y a pas que les oignons qui font pleurer quand vous les épluchez. Les citrons aussi, même quand on en a pas dans la vraie vie mais juste sur la couverture d’un livre, Bob peut en témoigner à grand renfort des mouchoirs…

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Calypso a dix ans, n’a aucun ami à l’école et se réfugie dans les livres de sa bibliothèque, hérités de sa maman décédée quelques années plus tôt. Elle vit seule avec son père, un écrivain qui s’est donné la tâche d’écrire une histoire encyclopédique du citron. Un jour, une nouvelle arrive à l’école. Elle s’appelle Mae et va bousculer les habitudes de la solitaire Calpyso, lui faisant découvrir toute l’étendue du mot « amitié ».

★★★★★

A la mort de sa mère, Calypso n’avait que cinq ans. Très vite, son père lui a appris à barricader ses émotions, à se montrer forte et ne pas pleurer à la moindre contrariété. Lui-même a fait la même chose et s’est abîmé dans son travail, la correction de manuscrits, puis l’écriture de son chef d’œuvre : un livre consacré aux citrons ! (Ne riez pas, c’est très sérieux !) Alors Calypso a grandi seule avec son père, et même seule avec elle-même et ses livres, ceux que sa mère avait quand elle était petite. Des classiques de la littérature anglo-saxonne qu’elle dévore et qui lui permettent de s’évader et d’apprendre tout un tas de choses. Si cette vie semble lui plaire, il y a pourtant des à-côtés pas très chouettes : il y a longtemps qu’on ne lui a pas acheté de nouveaux vêtements, son papa oublie souvent de faire les courses et c’est elle qui cuisine, ou plutôt qui fait griller les tartines avec du fromage fondu ou des restes de fond de placard. Mais tout cela lui semble « normal »…jusqu’au jour où elle fait la rencontre de Mae, qui veut très vite devenir son amie. Malgré ses réticences, Calypso va se laisser entraîner dans cette amitié naissante et découvrir qu’elle a beaucoup de choses en commun avec la nouvelle, à commencer par l’amour des livres et des mots. Au fur et à mesure que leur complicité grandit, Calypso va progressivement se rendre compte que sa vie avec son père n’est pas véritablement « normale » et qu’un papa ne devrait pas autant laisser seul son enfant…

La bibliothèque des citrons est un coup au cœur, une lecture qui ne peut pas vous laisser insensible, Bob en avait d’ailleurs les yeux très très humides (mais comme il lisait dehors, c’était à cause du vent, hein !). Jo Cotterill nous émeut par cette description d’une relation inversée entre un père enfermé dans son chagrin contenu et une petite fille qui a du grandir trop vite et assumer son quotidien et celui de son père toute seule. Il n’y a aucun pathos, aucune volonté de faire pleurer dans les chaumières mais une réflexion sensible et intelligente sur notre façon de gérer le deuil, sur l’importance de s’ouvrir aux autres, de demander et d’accepter de l’aide, et sur la puissance de l’amitié. L’écriture est toute en retenue et pleine de douceur, à l’image de Calypso, et c’est sans doute aussi ce qui la charge émotionnellement. Il y a également l’atmosphère, cette maison un peu perdue au fond d’un jardin où la nature a repris ses droits, où il fait froid, son allure de demeure ancienne, voire hantée, où se trouvent tous les vieux livres de sa mère (des classiques que l’on a d’ailleurs bien envie de découvrir pour ceux qu’on ne connaît pas). La solitude de cette petite fille nous transperce et son amitié avec Mae, salutaire et généreuse, lui ouvre les yeux et le cœur et lui apporte l’espoir de surmonter enfin ce chagrin aux côtés de son père. La bibliothèque des citrons est un roman bouleversant et débordant d’amour, à lire absolument !

La bibliothèque des citrons, Jo Cotterill, traduit par Charlotte Grossetête (Fleurus)
disponible le 14 avril 2017
9782215133315 – 16,90€
à partir de 10 ans
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Les livres – Christos & Lili Chemin

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Pour la première fois, la maman de Vladimir l’emmène à la bibliothèque. Elle lui promet des livres magiques, qui vont le transporter, l’emporter au bout du monde… Et Vladimir a plutôt hâte de découvrir un endroit avec autant de magie ! Mais très vite, le voilà déçu…

★★★★☆

En effet, la bibliothèque n’a pas l’air si magique que ça ! Tout est en ordre, bien droit et bien rangé, certains livres ont l’air beau mais certains sont vraiment moches ! Mais c’est à l’intérieur qu’ils sont beaux, lui affirme sa maman… Soit, Vladimir essaye ! Mais il ne se passe rien, absolument rien, ils ne bougent même pas quand on les touche, comme sur la tablette de papa… Tandis que maman cherche un livre, Vladimir continue à explorer et, avec l’aide d’un autre petit chat, se met à jouer avec les livres, à créer des formes, des trains…des monstres ! Puis vient le moment de l’histoire, que la maman de Vladimir va leur raconter…et là, la magie s’opère…

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Ode à la bibliothèque et aux livres, nous professionnels du livre ne pouvons qu’être sensibles à cette histoire célébrant à la fois notre cœur de métier mais également l’importance de l’imaginaire et de l’imagination. C’est avec une langue toute simple et légère que Christos nous offre cet album à hauteur d’enfant et qui entre littéralement en résonance avec ce que l’on peut observer en bibliothèque. Mais la qualité de cet album réside aussi dans son traitement graphique : un format à l’italienne dans lequel Lili Chemin nous propose une vie aérienne de la bibliothèque et de ses visiteurs. Un labyrinthe de livres, des constructions vues du ciel et une référence rigolote à Pac-Man et nous voici transportés dans son univers original et en parfait adéquation avec le sujet. Un parti pris graphique étonnant mais aussi d’une grande simplicité de compréhension pour les plus jeunes lecteurs. Un livre à mettre entre toutes les mains ! 🙂

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Les livres, Christos, illustré par Lili Chemin (Møtus)
disponible depuis le 14 mai 2016
9782360110674 – 13€
à partir de 2 ans
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Le livre sans images – B. J. Novak

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Peut-être connaissez-vous B.J. Novak pour l’avoir vu dans un certain nombre de films ou de séries TV. Eh bien figurez-vous que cet acteur, qui est aussi tout un tas d’autres choses dans le monde du cinéma, est également écrivain et vient de publier un album pour enfants, plébiscité outre-Atlantique. Cet album, c’est Le livre sans images, dont voici l’étonnante présentation de l’éditeur :

ATTENTION! ATTENTION!
Ce livre a l’air sérieux mais en vérité il est complètement idiot. Si un enfant essaie de vous obliger à le lire, sachez que cet enfant est en train de vous tendre un piège. Vous allez vous retrouver en train de proférer des insanités, et tout le monde va se tordre de rire. Ne dites pas que vous n’avez pas été prévenu.

Les enfants, ce livre est un piège ! Débrouillez-vous pour que les grandes personnes ne l’apprennent pas !
Ça a l’air sérieux, mais c’est exprès ! En fait, c’est vraiment le livre le plus idiot du monde.

★★★★☆

On connaissait déjà les albums sans texte, voici maintenant les albums sans aucune illustration ! Un album tout blanc, donc, avec uniquement des mots, en noir ou en couleur qui se promènent sur les pages. En effet, les jeux de typographie sont ici indispensables et « remplacent » le blanc laissé par les images. Alors oui, ça peut paraître un peu ennuyeux comme livre, même l’auteur le signale au début de son album. Mais, très vite, on nous dit que dans cet album, comme dans tous les autres albums (et c’est bien utile de le rappeler), le lecteur doit lire TOUS les mots, sans exception ! Et alors là, il vous faudra prendre une voix de robot, chanter, prononcer plein de mots bizarroïdes, faire des bruits… Bref, un enfer pour le lecteur, mais une franche rigolade pour les jeunes auditeurs.
On ne doute pas un seul instant de l’efficacité de cet album malicieux, qui promet d’excellents moments de lecture et de partage entre l’adulte et l’enfant. Et qui invite également le lecteur à voix haute à se mettre en scène, tel B.J. Novak devant cette classe aux États-Unis :

Le livre sans images, B. J. Novak (Ecole des loisirs)
disponible le 4 novembre 2015
9782211225915 – 12,50€
à partir de 4 ans