Son
1

Pieds de bois – Lalou

Jansen, apprenti d’un grand professeur de botanique, ne rêve que d’aventures et de découvertes scientifiques. Un beau matin, il décide de mettre enfin son plan à exécution : intégrer l’équipage d’un navire sous une fausse lettre de recommandation pour vivre son rêve. Et si cette partie-là du rêve se réalise très vite, la suite de l’aventure va se révéler bien plus complexe et étrange qu’il ne le pensait…

A une époque qui n’est jamais réellement donnée, mais qui nous ramène quelques siècles plus tôt quand le commerce entre les continents était aussi l’occasion de découvertes scientifiques, Lalou nous offre un roman d’aventures aux doux accents de réalisme magique. Aux côtés de Jansen, nous voilà embarqués dans une histoire de marins qu’une catastrophe va contraindre à complètement revoir leurs croyances. Lorsque le Batavia, leur navire, est attaqué et dévorée par des drôles de bestioles, les voilà qui dérivent le long d’une île inconnue, répertoriée sur aucune carte. Quelle n’est pas leur surprise lorsque, débarquant pour trouver de quoi réparer leur bateau, ils tombent sur des géants à la peau de bronze qui, sous prétexte d’obéir au « Protocole », ne leur laisse aucunement explorer leur île, au grand dam de Jansen… Ces Hommes de Bronze, dont les expressions totalement anachroniques nous arrachent quelques sourires, nous intriguent autant que notre héros et, quand ils apportent aux marins en perdition la solution à tout leur problème, on ne doute pas que leurs trésors et leurs mystères attireront bientôt la convoitise…

Une île étrange et inconnue, un peuple mystérieux, il n’en faudra pas plus à Jansen – et à nous lecteurs – pour succomber à la fascination que tous ces éléments exercent, et le récit de Lalou, rondement mené, nous tient en haleine jusqu’au bout. Une fable qui montre aussi l’impact de l’impérialisme sur une population jusqu’à alors coupée du reste du monde – et pour une bonne raison, et rappelle habilement comment les erreurs se répètent, encore et encore. Un roman d’aventures somme toute classique dans sa construction, mais résolument moderne sur les thématiques écologiques et sociétales, qui trouve une saveur toute particulière dans son côté magique et son humour absurde. Une belle découverte ! (On regrettera simplement les nombreuses coquilles qui parcourent le roman…) qui ne sont plus présentes dans le tirage actuel ! allez-y les yeux fermés ! (ou grands ouverts…pour lire, c’est mieux !

Pieds de bois, Lalou (Zebulo)
disponible depuis le 14 janvier 2020
9791096163137 – 13€
à partir de 13 ans
Son
0

Nous sommes l’étincelle – Vincent Villeminot

★★★★★

Depuis le début de l’année, on trépigne d’impatience à l’idée de vous parler du nouveau roman de Vincent Villeminot. Et pourtant, l’exercice n’est pas simple ! (On s’y est repris à plusieurs fois et cet article sans queue ni tête vous le confirmera). Parce que le roman de Vincent est une expérience de lecture, de littérature. Qu’en faire un résumé pour vous le présenter ne serait pas lui rendre justice. Nous sommes l’étincelle est un roman grandiose, une aventure humaine et révolutionnaire unique. Sur un thème qui peut faire penser à de la dystopie « classique » : une jeunesse qui cherche à se désolidariser du monde des adultes qui les déçoit et organise une grande révolution, Vincent Villeminot s’interroge sur l’utopie et, particulièrement intéressant, sur ce qui se passe après cette révolution. Et si on s’était trompé ? Une question vertigineuse et passionnante qui est le moteur de tous ces personnages dont nous allons faire connaissance au fil d’un récit qui se dévide, se coupe et se rejoint dans une construction délibérément fragmentaire et une temporalité non-linéaire s’étalant sur de nombreuses décennies.

Do not count on us, c’est le point de départ. Un manifeste écrit en 2022 par un jeune universitaire britannique qui va inspirer la jeunesse, en France, mais partout aussi en Europe. C’est l’étincelle qu’il fallait pour réveiller les consciences, pour inciter Antigone, Xavier, Paul, Jay ou La Houle à faire sécession, à quitter la ville pour suivre le rêve d’un retour à la nature, à une communauté sans leader, sans argent, sans tout ce qui fait aujourd’hui leur rejet de cette société à laquelle ils ne veulent plus appartenir. Un roman politique ? Oui, mais pas que ! Car il y a aussi Montana, Dan et Judith. On est en 2061, dans la Forêt. Ils sont ados, enfants, et ils s’amusent auprès d’un point d’eau. Jusqu’à l’arrivée des loups. Les vrais, les animaux, et puis les autres, ceux qui enlèvent des gosses, les traînent dans toute la forêt…pour les dévorer ? D’autres récits, encore, se mêlent et se croisent, pour former un roman aussi foisonnant que maîtrisé.

Et puis il y a cette écriture, violente, organique, brutale et poétique ; ces fragments de manifeste qui exaltent, ces psaumes qui invitent à la contemplation ; ces aventures passionnantes, angoissantes, optimistes, terrifiantes. Une émotion, des émotions, on ne ressort tout simplement pas indemne de cette lecture. Un roman qui hante, dans le bon sens du terme, un roman qui fait sens, qui interpelle, qui nous touche en plein cœur. Bravo, Mr Villeminot !

Nous sommes l’étincelle, Vincent Villeminot (PKJ)
disponible le 4 avril 2019
9782266290913 – 18,90€
à partir de 14 ans
Son
2

Macha ou l’évasion – Jérôme Leroy

9782748521900,0-3360369

Macha-des-Oyats a cent sept ans et vit dans le monde de la Douceur, où la nature, le respect de l’environnement et des autres a remplacé la violence et la technologie du monde de la Fin. Un jour, de jeunes gens viennent trouver Macha, la dernière à avoir connu ce monde terrible, et lui demandent de bien vouloir raconter son histoire, celle avant la Fin et l’arrivée de la Douceur…

★★★★★

Il y a dans le monde de la Douceur cette utopie qui manque depuis un certain temps dans la littérature d’anticipation et de science-fiction, notamment pour les adolescents. Jérôme Leroy renoue avec le genre dans cette histoire où Macha, une très vieille femme, vit dans un arbre, avec une communauté de gens tous plus sympathiques les uns que les autres. Le monde de la Douceur est né dans les ZAD voilà quatre générations et, désormais, les gens y vivent de la nature, de l’échange, du partage, sans technologie (en tous cas pas celle que l’on connaît et qui est à l’origine de la fin de l’ancien monde) ou notion d’argent, de propriété… Un vrai paradis ! Une utopie parfaite.

Lorsque trois jeunes gens viennent trouver Macha pour qu’elle leur raconte son histoire, celle d’avant la Fin, et non pas celle de la naissance de la Douceur dont ils ont déjà tant de témoignages, Macha est réticente, peu désireuse de retourner dans les tréfonds de sa mémoire, dans la violence et l’horreur qu’elle a connu adolescente. Pourtant, elle le fera, et c’est bien la plus grande partie du roman qui s’intéresse à cette enfance où Macha a vécu le pire. Je ne vous en dirais pas trop sur la vie d’avant de la centenaire, qui se découvre au fur et à mesure de la lecture mais tout se déroule à Nantes, dans une belle-famille de la haute société aux idées bien arrêtées alors que, dans la France de l’époque, les attentats s’enchaînent, les ZAD se multiplient, le parti politique nationaliste du Bloc Patriotique s’approche du pouvoir… Une situation qui n’est pas sans rappeler la nôtre… L’histoire de Macha, pleine d’émotion et de rébellion, nous montre tout le changement qui aura lieu entre le monde de la Fin et la Douceur dans laquelle elle vit désormais.

Un magnifique roman dans lequel Jérôme Leroy a choisi de nous montrer un futur positif et optimiste, qui ne sera peut-être pas le nôtre mais qui nous donne envie d’y vivre et d’y croire. Une très belle façon d’évoquer la politique et les problématiques actuelles. Beaucoup d’espoir, de chaleur et de lumière dans Macha en dépit de la dureté et de la violence vécue par la jeune fille, héroïne attachante et courageuse. Un roman lumineux à mettre entre toutes les mains ! 🙂

Macha ou l’évasion, Jérôme Leroy (Syros)
disponible le 25 août 2016
9782748521900 – 16,95€
à partir de 13 ans
Son
1

Le dernier arbre – Ingrid Chabbert & Guridi

9782352412519,0-2747966

Pour cette dernière chronique de l’année, Bob vous parle d’un album intitulé Le dernier arbre qui, on l’espère, annoncera autant d’espoir pour 2016 qu’il y en a pour notre jeune héros dans l’histoire… 🙂

Alors qu’il s’ennuie, le père de notre jeune narrateur lui évoque les souvenirs de quand il était petit, notamment quand il se roulait dans l’herbe avec son meilleur ami. Lui aussi a un meilleur ami, mais pas de verdure pour s’amuser, seulement les tours grises gigantesques, les routes en bitume, les parcs en béton. Du vert, il ne reste que ces treize brins d’herbe, mais il faut marcher beaucoup pour y arriver… Jusqu’au jour où son meilleur ami lui annonce avoir découvert quelque chose…

★★★★☆

Un petit arbre – sans doute le dernier ? – pousse dans le bitume. Mais comme tout dans la ville de notre petit héros, il disparaîtra au profit d’un immeuble toujours plus haut. Heureusement, une pelle et un vélo vont permettre à nos deux amis de sauver le dernier être végétal de leur monde et de faire grandir l’espoir dans leurs cœurs. Un album qui n’est peut-être pas très original dans sa thématique, mais qui nous touche assurément. D’abord par les mots d’Ingrid Chabbert qui, tout simplement, nous dit les choses avec poésie : les souvenirs, les rêves, les passions, les espoirs… Le texte est court, mais percutant, poignant.

41Lxrgs1NXL

Puis les illustrations de Guridi, qui s’accordent parfaitement au texte et à l’ambiance de cette histoire. Beaucoup de gris, d’ombres et de rapports de taille, afin d’illustrer le caractère oppressant, triste et ans issue de cette ville où la nature n’a pas sa place. Et des verts qui chatoient, qui annoncent la vie et la possibilité de la faire revenir dans l’environnement terne de l’existence des deux petits garçons.
Un très bel album qui nous invite à prendre conscience de la fragilité de la nature et à faire notre possible pour la préserver…

Le dernier arbre, Ingrid Chabbert, illustré par Guridi (Frimousse)
collection Maxi boum
disponible depuis le 29 octobre 2016
9782352412519 – 18€
à partir de 4 ans

Son
0

Moabi – Mickaël El Fathi

CouvMoabi1000

Bob aime bien les forêt. Et il aime aussi beaucoup les arbres, même s’il vient plutôt des mers et des océans. Alors, aujourd’hui, il a décidé de vous parler d’un des plus beaux arbres du monde : le moabi.

Il y a longtemps, une petite graine s’est mise à pousser quelque part dans la terre. Elle a grandi, grandi, et est devenue un arbre magnifique : le Moabi. Un arbre qui a vu le monde grandir en même temps que lui, qui a vu les dinosaures, puis cet être étrange qui ressemble un peu à ses amis les singes. Il a vu l’homme évoluer et a commencé à trembler…

★★★★★
Image07_branches

Mickaël El Fathi n’est pas qu’auteur et illustrateur, il a également été un grand voyageur, ce qui a sans doute exalté sa sensibilité au monde qui l’entoure. Car Moabi est un album magnifique et incroyablement sensible, qui nous transporte à un âge lointain, à la rencontre d’un arbre gigantesque et millénaire qui nous raconte son histoire. Un arbre qui fut le premier à percer la terre pour s’élancer vers le ciel et à créer cette forêt dans laquelle il vit désormais, observant le passage du temps et l’arrivée de créatures toutes plus diverses que variées. Jusqu’à l’arrivée de l’homme, d’abord créature parmi les autres, jusqu’à ce qu’il se lie d’amitié avec le feu et s’éloigne de tous. A mesure que le temps passe, l’homme prospère et se construit des maisons. Une nouvelle vie qui nécessite du bois et qui va faire trembler le grand Moabi…

Image11_02

Avec des mots simples, mais poétiques, Mickaël El Fathi nous offre une fable écologique qui nous émerveille. Ses illustrations en double pages, très colorées, nous emmènent dans un univers étonnant et somptueux, où l’on admire chaque détail, chaque couleur. Il y a certaines pages qui m’ont tout simplement subjuguées (celle des dinosaures, par exemple). J’ai beaucoup aimé son texte, et notamment le message d’espoir de la toute dernière page… Un splendide album, donc, qui se termine par quelques données documentaires sur les arbres et notamment sur le Moabi, par le botaniste Francis Hallé. A découvrir et à offrir sans tarder ! 🙂

Moabi, Mickaël El Fathi (La Palissade)
disponible depuis le 20 octobre 2015
9791091330190 – 16,50€
à partir de 5 ans

Discussion
5

Dans la gueule de l’alligator – Carl Hiaasen

9782364747234

Richard vit en Floride, où il aime aller voir les nids de tortues avec sa cousine Malley. Le jour où celle-ci fugue pour rejoindre un homme rencontré sur le net, Richard ne peut croire à cette disparition volontaire. Heureusement, il rencontre Skink, un ancien gouverneur déclaré mort, grand défenseur des causes perdues, qui va l’aider à retrouver sa cousine, en fâcheuse posture…

Quand Bob l’ouvre grande

★★★★☆

Si vous avez déjà lu du Carl Hiaasen, alors vous connaissez le goût de l’homme pour les polars écologiques et un peu barrés. Dans la gueule de l’alligator ne déroge pas à cette règle et cela grâce au personne de Skink, vieil allumé complètement déglingué, au look totalement improbable, aux ressources stupéfiantes et au mode de vie des plus surprenants. Richard en est resté comme deux ronds de flan lorsqu’il a l’a rencontré pour la première fois, un peu comme nous. Et c’est sans doute tout ce qui fait la saveur de ce roman un peu dingue qui devient très vite une longue course-poursuite semée d’embûches et d’ennuis divers et variés qui impliquent beaucoup de noyades et de chairs dévorées. Il est clair qu’on ne s’ennuie par un seul instant et qu’on retient notre souffle jusqu’au dernier moment. On peut sans doute ne pas adhérer à cette exubérance constante mais j’avoue que cela donne un côté très drôle, en tout cas décalé, à cette histoire qui ne l’est pas tant que ça. La partie écologie du roman s’intègre très bien à l’intrigue générale, l’auteur ne nous assène pas des données à tout bout de champ ou n’est pas insistant, il sait parfaitement bien doser les choses tout en nous en apprenant beaucoup sur la faune locale.
Un excellent polar écologique aux personnages forts et plein de ressources. Une course poursuite haletante et sanglante qui vous laissera sans doute pantelant…

Et dans la bouche de Jean-Michel ?

★★★★★

thedude

Skink ressemblerait à The Dude du film The big Lebowski

Mais NON DE NON quel roman ! Des tortues de mer, de l’alligator, du skate et des personnages qui pètent des étincelles ?! J’ai sincèrement passé l’un des meilleurs moments de lecture de cette Rentrée littéraire. Carl Hiaasen, en indécrottable auteur spirituel nous offre des instants et des personnages floridiens magiques : Skink qui sort du sable pour chasser un braconnier et le dérouiller…moment précieux de lecture à découvrir ! L’action et la détente se mêlent au burlesque pour une lecture riche à l’écriture et la traduction soignées. Je rejoins Bob sur cette part d’écologie qui apporte une dimension supplémentaire à ce policier qui est déjà riche. Quant au parallèle entre Skink et The Big Lebowski qui est fait au début du roman, il n’y a rien à ajouter : cet ancien gouverneur est le sosie du Dude 😀 En plus électrique et aventurier, certes, mais avec une barbe du tonnerre. Quant au jeune Richard, notons que le courage et la détermination dont il fait preuve pour retrouver et défendre sa cousine sont étonnants : cet adolescent se découvre lui-même des ressources dont il n’avait pas conscience et ce, pour notre plus grand plaisir ! Résultat de cette lecture : mon Bob, je veux partir au bout du monde, laisser pousser ma barbe, défendre des hérons et des tortues en sautant à pieds joints sur des braconniers qui appellerons leurs mères en détalant comme des lapins. On va rigoler hein.
Et n’oublions pas qu’en lisant Dans la gueule de l’alligator, vous deviendrez familier avec le pic à bec ivoire (l’oiseau ci-dessous qui se la pète un peu)…on ne vous dira pas pourquoi, vous n’avez qu’à le lire 🙂

le-Pic-à-bec-ivoire

Chers adultes, sachez que les aventures de Skink existaient déjà avant (avec plus d’actions, encore plus déjanté) et sont disponibles aux éditions 10/18 :
Queue de poisson  9782264045874
 De l’orage dans l’air  9782264041463
 Presse people  9782264059246

Dans la gueule de l’alligator, Carl Hiaasen (Thierry Magnier)
disponible le 19 août 2015
9782364747234 – 17€
à partir de 14 ans

Son
4

Le trésor américain – Chris Donner

9782211217019,0-2552601

Aujourd’hui, il fait un soleil digne du Mexique (Bob trouve, en tous cas) et ça tombe bien car c’est là-bas qu’on vous emmène ! 😀 En 1997 paraissait Le trésor de Moctezuma, de Chris Donner et, cette année, le texte retrouve une deuxième vie dans Le trésor américain que vous présente Bob aujourd’hui. Par contre, je n’ai pas réussi à savoir dans quelle mesure il s’agit d’une simple réédition ou d’une réécriture du texte (je n’avais pas lu le premier donc si c’est votre cas, n’hésitez pas à intervenir). Mais peu importe, finalement, car c’est un très chouette livre ! 😉

Le célèbre archéologue Octavio Palissander arrive dans un petit village du sud du Mexique, à la recherche d’un parchemin malmèque, qui apporterait la preuve de l’existence d’une antique civilisation précolombienne. Mais il n’est pas le premier à être passé là et, avec l’aide de Moctezuma, jeune garçon intrépide, il va affronter mille dangers pour élucider ce mystère…

★★★★☆

Comme Bob, vous êtes fan d’Indiana Jones et de Lara Croft ? Vous vous êtes rêvés aventuriers et explorateurs ? Eh bien ce livre est fait pour vous ! Ou presque, car Octavio Palissander ne manie pas aussi bien le fouet qu’Indiana et s’appuie plutôt sur une canne ayant apparemment appartenu à Champollion. Mais qu’importe que notre aventurier ait 77 ans et les genoux qui craquent car l’aventure est bel et bien au rendez-vous dans ce petit roman qui fait également la part belle à l’humour. Car notre professeur semble également avoir une passion pour la déformation de la réalité, ce qui ne gêne pas trop le jeune Moctezuma, trop heureux de se lancer dans une expédition. De toute manière, Moctezuma est lui aussi un personnage à part, il conduit des jeeps du haut de son mètre cinquante, et sait comment mener son monde par la bout du nez. Bref, deux personnages hauts en couleur lancés sur un trésor, de quoi donner envie, non ?
En tous cas, Chris Donner réussit à nous parler de plein de choses : des difficultés de la recherche scientifique, de la politique étrangère du Mexique (eh ouais !), de catastrophes naturelles, de la découverte de l’Amérique, de conspirations…avec beaucoup de talent ! Le trésor américain est tout bonnement passionnant ! Lu d’une traite, avec pas mal de sourires en coin et des étoiles dans les yeux, je me suis dit que, quand même, je regrette bien de ne pas avoir fait archéologue quand je suis devenue grande. A mettre dans les mains de tous les aventuriers en herbe ! 🙂

Le trésor américain, Chris Donner (Ecole des loisirs)
collection Neuf
en librairie le 25 mars 2015
9782211217019 – 8,50 €
à partir de 9 ans