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Juste un mot – Frédéric Vinclère

Paul a 11 ans et subi un racket au collège. Lorsque son grand frère le découvre, il lui laisse une lettre dans sa tirelire. C’est le début d’une correspondance par mail alors que Lou-Victor, le grand frère, est soudain loin de Paul. Alors que la situation semble s’aggraver, d’autres personnages vont peu à peu faire leur entrée dans la vie de Paul, avec des échanges de mots en classe ou encore des messages sur Facebook.

Comment aider son petit frère lorsque l’on est si éloigné de lui ? Éloigné parce qu’ils n’ont jamais été tellement proches, parce que leurs parents ne leur ont jamais véritablement prêté attention, et parce que Lou-Victor est dans un « internat ». Mais Paul n’est pas dupe, même si on ne lui a rien dit, il sait où est réellement son frère. Cette correspondance inattendue, née d’un acte tout de même répréhensible de Lou-Victor, va pourtant amener les deux frères à se confronter, se confier et se redécouvrir. Malgré la distance, le grand frère va tenter d’aider le plus petit à se sortir du terrible engrenage dans lequel il s’est retrouvé. Et s’il ne peut pas venir lui-même s’en charger, peut-être des camarades de Paul le pourront-ils ? Grâce aux conseils de son frère, Paul rencontre Loubna, une élève de troisième solaire et forte, qui semble faire partie d’une histoire compliquée de Lou-Victor, et qui va se révéler une véritable amie…

Sans vous en dire trop sur les chemins qui mèneront chacun d’entre eux dans cette histoire, sachez simplement que Frédéric Vinclère nous offre là une magnifique correspondance, intimiste et lumineuse. Beaucoup de non-dits, de petits secrets ne seront pas révélés, comme ce fameux mot qui débloquera une certaine situation et termine le roman, mais c’est là aussi toute la réussite de ce texte sur la famille et l’amitié. Si le point de départ se focalise sur le harcèlement que subit Paul, c’est avant tout la relation entre deux frères qui nous touche, cet éloignement forcé de Lou-Victor, ses erreurs et ses tentatives d’être un meilleur frère, une meilleure version de lui-même, d’être tout simplement là pour Paul quand personne d’autre ne l’est. Quant à Paul, il nous bouleverse par son innocence et sa profonde solitude. A travers cette correspondance, les deux frères vont apprendre à se retrouver, à s’aider mutuellement, à grandir et tenter de faire avancer leur famille. Un roman d’une grande justesse, mais également plein d’humour et d’optimisme.

Juste un mot, Frédéric Vinclère (Auzou)
disponible depuis le 27 août 2020
9782733881446 – 12,95€
à partir de 10 ans
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Échappées imaginaires

Pour cette dernière chronique avant notre annuel repos estival, Bob vous propose de partir en voyage avec deux petites Alice : nous suivrons l’une en colonie de vacances et l’autre au cœur de la nuit. Emerveillements garantis !

Des vacances timbrées

Alice envoie à sa grand-mère une carte postale où elle raconte ses vacances en colonie. Elle y décrit ses activités, les autres enfants, les visites et les paysages… Mais si le texte semble tout à fait normal, ressemblant trait pour trait à ce que vous écriviez sûrement aussi à vos parents ou vos amis, les illustrations nous emmènent elles dans un tout autre univers, peuplé de créatures fantastiques, de paysages fantasmagoriques et d’activités étonnantes. Un décalage qui rend l’album particulièrement fascinant, jusque dans les dernières pages où la grand-mère d’Alice lui répond, nous surprenant encore un peu plus !

Un voyage magnifique, porté par des illustrations chatoyantes et inspirantes au crayon de couleur, qui rappelle par certains côtés l’univers d’Hayao Miyazaki. Mathilde Poncet mélange habilement la simplicité du quotidien à la richesse du fantastique dans un album qui nous invite véritablement à nous plonger dans les images, à voir et revoir ces petits détails merveilleux qui nous échappent à la première lecture, et à nous questionner sur ces étonnantes vacances : sont-elles le fruit de l’imagination de cette petite fille ou bien un voyage réel dans un monde fantastique ? En tous cas, on a très envie de vivre pareilles vacances !

Des vacances timbrées, Mathilde Poncet (Les fourmis rouges)
disponible depuis le 9 juin 2020
9782369021216 – 17,90€
à partir de 4 ans

La belle échappée

A la tombée de la nuit, Alice fait la rencontre d’un petit chat sauvage. Mais c’est déjà l’heure d’aller se coucher et le petit chat rejoint ses amis dans la forêt pour leur proposer d’aider la petite fille à s’échapper de sa chambre et l’inviter à découvrir les mystères de la nuit. Une balade nocturne faite d’escalades, de dégringolades pour respirer la nuit, jusqu’au moment où celle-ci s’efface au profit du jour, ramenant Alice dans sa chambre…et accompagnée du chat ! L’album alors bascule, puisque cette fois, c’est le chat sauvage qui va découvrir une incroyable journée auprès d’Alice et de ses amis…

Maylis Daufresne nous surprend dans cette histoire où les rôles sont inversés. Ici, c’est l’animal qui veut ramener l’enfant chez lui, dans son univers. Puis une parfaite symétrie s’opère quand c’est au tour du chat de découvrir l’univers de l’enfant, y découvrant des activités similaires à celles vécues pendant la nuit. Une histoire qui aborde ainsi l’amitié et la découverte de l’autre et de son monde dans une échappée tendre et mystérieuse. Les magnifiques et foisonnantes illustrations de Magali Dulain, au crayon de couleur et à l’aquarelle, illuminent cette nuit et cette journée magiques. On apprécie le petit clin d’œil aux Musiciens de Brême et on se laisse surtout happer par ses couleurs et sa nature aussi douce que merveilleuse. Une échappée magique !

La belle échappée, Maylis Daufresne, illustré par Magali Dulain (Le diplodocus)
disponible depuis le 7 mars 2020
9791094908167 – 13,50€
à partir de 4 ans

Sur ces magnifiques albums, nous vous souhaitons un été flamboyant et onirique !

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La vraie recette de l’amour – Agnès Laroche

En cette nouvelle année, les éditeurs nous proposent plein de surprises (dont nous vous parlerons au fur et à mesure, of course) ! On commence avec Rageot, qui sort sa toute fraîche collection de romans pour les 9-12 ans, intitulée Pop : des romans « pétillants, optimistes et positifs », qui invite à la lecture plaisir à travers des ouvrages illustrés, des textes d’auteurs français et des thématiques au plus proche du quotidien des enfants. Deux textes paraissent aujourd’hui et nous vous proposons de découvrir celui d’Agnès Laroche, La vraie recette de l’amour. 🙂

9782700250947,0-3057755

Roméo est un passionné de cuisine. Les soufflés, les meringues et les tartes au citron n’ont pas de secrets pour lui ! D’ailleurs, il projette de participer à un prestigieux concours de cuisine qui pourrait lui permettre de faire un stage d’été avec le grand chef Nicolas Causse. Mais lorsque son meilleur ami, Yann, lui annonce qu’il est tombé amoureux d’une fille prénommée Juliette, qui n’est autre que sa voisine, et qu’il va devoir l’aider à lui écrire des lettres, c’est la catastrophe ! Car Juliette était son amoureuse l’année précédente, jusqu’à ce qu’un malheureux incident ne les sépare…

★★★☆☆

Si certains éléments vous font penser à une célèbre tragédie de Shakespeare ou à un roman d’Edmond Rostand, c’est normal, ce sont les inspirations citées par Agnès Laroche dans son histoire. Une histoire qui se lit avec un plaisir fondant tel le caramel au cœur du moelleux au chocolat. La recette est ici parfaite : de l’amitié, de l’humour, des tas d’embûches, et de l’amour. Tous les ingrédients pour réaliser une histoire à laquelle on accroche tout de suite, aux personnages tendres et attachants, et qui se termine avec une belle dose d’optimisme. Autant vous dire que le repas est à la hauteur du menu annoncé !

Bon, je crois que je vais finir par manquer de vocabulaire culinaire pour terminer cette chronique, alors un mot sur les illustrations de Clotka. Son style se prête parfaitement à cette histoire, mais quel dommage qu’il n’y ait pas de vraie mise en images du texte ! Ses illustrations ont plus une fonction décorative, et se répètent ainsi d’un chapitre à un autre, si bien que la notion de roman illustré finit par perdre de son sens. Sur la fin, j’avoue ne plus avoir trop fait attention aux illustrations…

Que cela ne vous empêche pas de lire ce très joli texte, qui fera peut-être naître des vocations de pâtissiers dans vos rangs, et qui ouvre tout de même avec réussite cette nouvelle collection Pop !
Voilà, je me suis quand même régalée ! (non, je ne l’avais pas encore faite, celle-là) 😛

La vraie recette de l’amour, Agnès Laroche, illustré par Clotka (Rageot)
collection Pop
disponible depuis le 19 janvier 2016
9782700250947 – 11,90€
à partir de 9 ans
Son
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La folle rencontre de Flora et Max – Coline Pierré et Martin Page

9782211223942,0-2817234

Flora est dans une prison pour mineure. Max est enfermé chez lui, incapable d’affronter le monde extérieur. Pourtant, il va commencer à envoyer des lettres à la jeune fille dont il se sent proche par leur enfermement respectif. D’abord étonnée, Flora va finalement se laisser prendre au jeu et tous deux vont tenir cette correspondance au fil de l’année…

★★★★☆

Une folle rencontre, en effet, et une correspondance étonnante entre ces deux jeunes gens que tout semble opposer ! Flora et Max fréquentaient le même lycée, bien qu’ils ne se soient jamais réellement remarqués. Max a dû le quitter suite à une grave crise d’angoisse, qui l’a contraint à rester dans le cocon rassurant de sa chambre. Quand il apprit qu’une jeune fille de son lycée était désormais incarcérée, il s’est trouvé des points communs avec elle et, sur un coup de tête, décide de lui envoyer une lettre. Débute alors une correspondance qui va permettre à ces deux jeunes de se réconforter l’un l’autre, d’essayer de survivre à leurs enfermements respectifs grâce à une amitié naissante et de se construire leur petite place dans le monde.

La folle rencontre de Flora et Max est un roman lumineux, on découvre chaque lettre avec le sentiment d’assister à quelque chose de singulier, d’exceptionnel. Une impression sans doute liée au procédé utilisé par les auteurs. L’éditeur explique en effet que les auteurs, Coline Pierré dans la peau de Flora et Martin Page dans celle de Max, se sont échangés des lettres quatre mois durant. Ce qu’ils considèrent comme « une expérience passionnante et très fertile, car la surprise, la découverte de la lettre de l’autre nous donnait envie de rebondir, de nouvelles idées germaient sans cesse ». Je trouve qu’on sent très bien cette émulation qui transparaît au fur et à mesure que le roman avance, que Flora et Max échangent des idées toutes plus surprenantes les unes que les autres. Mais ce qui m’a surtout beaucoup plu, c’est cette douceur dans les lettres, l’humour et la fantaisie de ces deux jeunes gens. On ressort de cette lecture avec le cœur gonflé d’espoir, comme les personnages de l’histoire. Magnifique !

La folle rencontre de Flora et Max, Coline Pierré et Martin Page (École des loisirs)
collection Médium
disponible le 11 novembre 2015
9782211223942 – 14,50€
à partir de 13 ans

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Là où tombent les anges – Charlotte Bousquet

9782354882068,0-2690085

Après avoir été totalement électrisés par Brainless de Jérôme Noirez, Bob et Jean-Michel avaient hâte de découvrir le nouveau texte de la prometteuse collection Electrogène. Une collection qui porte vraiment bien son nom !

Solange, 17 ans, quitte son village après avoir essuyé les coups de son père une fois de trop. Elle retrouve Lili, son amie d’enfance, à Paris. Les deux jeunes filles courent les bals populaires, travaillent durement pour gagner leur vie. Jusqu’à ce que Solange rencontre Robert Maximilien, un banquier qu’elle finit par épouser. Mais l’homme se révèle vite abusif et, lorsque la guerre éclate et que Robert est appelé au front, Solange commence à respirer…

★★★★★

Quelle fresque magnifique ! Il m’est encore difficile de trouver les mots après avoir refermé la dernière page de ce roman historique tout en force et en émotion… Charlotte Bousquet nous raconte la vie de femmes, plus particulièrement de Solange mais également de ses amies, pendant la Première guerre mondiale. De la fille de joie sur le front en passant par les munitionnettes ou les couturières jusqu’aux aristocrates, ce sont les vies, et la survie, de toutes ces femmes qui nous passionne, qui nous tient en haleine alors que la guerre fait rage, que les amoureux, les fils, les maris, les inconnus, affrontent les allemands. Il n’y a peut-être que Solange qui tremble différemment des autres, qui craint le retour de Robert, de sa jalousie, du contrôle qu’il maintient sur elle, de sa violence.
Charlotte Bousquet nous décrit avec beaucoup de talent et une très riche documentation le Paris de la Belle Epoque, l’insouciance des bals populaires, les cabarets macabres qui font fureur puis la terreur de la Première guerre mondiale et, surtout, la condition des femmes à cette époque. Solange est la représentation parfaite de cette condition, on suit son évolution avec appréhension puis défi, on s’attache à elle, à Clémence, à Lili, à Emma…à toutes ces femmes aux secrets, convictions ou vies différentes. L’intérêt historique du roman est certain, d’autant que l’auteure débute chaque chapitre avec l’extrait d’un quotidien ou d’un texte de l’époque, que Solange rencontre de nombreux artistes que nous connaissons bien (Marcel Proust ou Erik Satie pour les plus connus). Mais ce qui fait de Là où tombent les anges un roman véritablement splendide, c’est bien toute l’émotion que nous ressentons à la lecture des mots de Charlotte Bousquet, la complexité et la variété de ses portraits de femmes, mais aussi l’importance du féminisme, de la liberté. Un témoignage foisonnant et rare sur la condition féminine de cette période. Un roman magnifique et indispensable.

Là où tombent les anges, Charlotte Bousquet (Gulf Stream)
collection Electrogène
disponible le 3 septembre 2015
9782354882068 – 17€
à partir de 15 ans

Son
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Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens – Becky Albertalli

9782012038769,0-2560009

Mais de quoi parle donc ce drôle de titre ? Si vous pensiez qu’il s’agit de la biographie d’un homme préhistorique, vous vous fichez le doigt dans l’œil ! Non mais en plus, vous voyez bien qu’il porte un jean, ce Simon !

Simon Spier a 16 ans. Il vit dans une banlieue paumée d’Atlanta, il a deux sœurs, un chien nommé Bierber (comme le chanteur), une passion pour Harry Potter et les Oréos, et prépare une comédie musicale avec son club du théâtre. Ah oui, et il est gay. Mais pas pressé de le crier sur tous les toits. C’est sur le tumblr du lycée qu’il a rencontré Blue, un garçon dont il ne connaît pas l’identité et avec qui il correspond par mail. Jusqu’au jour où Martin Addison tombe par hasard sur sa boîte mail et menace de tout révéler…

★★★★☆

Voilà un très beau roman d’amour à emporter pour les vacances ! Et une histoire qui parle d’homosexualité avec pas mal d’humour et d’optimisme. J’avais souvent lu des romans sur le sujet où les personnages rencontraient toujours des difficultés d’acceptation, d’eux-mêmes ou de la part des autres. Ici, si le coming-out n’est tout de même pas évident pour Simon et celui qui se cache sous le pseudo de Blue, tous deux ne rencontrent finalement pas tant d’animosité ou de haine que ce que j’ai pu lire dans d’autres livres (ou dans la vraie vie !). Il y en aura, bien sûr – à commencer par la menace qui pèse sur Simon de voir révéler son homosexualité – mais de façon très marginale et Simon est un garçon doté de plein d’amis cools et sympathiques, de professeurs tout aussi chouettes, ce qui va grandement lui faciliter la vie. Et en plus, il s’en balance un peu car, ce qu’il a en tête, c’est surtout son amour pour Blue, qui grandit au fur et à mesure de leur correspondance virtuelle, et sa volonté de savoir qui il est, de deviner son identité. Le roman en gagne ainsi en légèreté car le sujet principal en reste l’amour, peu importe son orientation. Il faut aussi dire que l’ambiance générale du roman fait très série américaine familiale : l’importance des loisirs, de l’extra-scolaire, le côté très décontracté des conversations, des sorties, des relations familiales (les parents de Simon en sont le parfait exemple, je trouve). Et ça rend la lecture très agréable, on se laisse porter par les réflexions de Simon, ses envies, ses questions, son humour, ses incertitudes. J’ai trouvé tout cela très juste et émouvant, tout comme sa correspondance avec Blue et cet amour qui naît au fil de leurs échanges jusqu’à leur rencontre. Une rencontre qui sera non seulement une bouffée d’air pour Simon et Blue, mais aussi un très beau moment de courage.
Becky Albertalli nous offre ainsi une très jolie histoire d’amour et un beau roman sur l’identité et l’acceptation.

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens, Becky Albertalli (Hachette)
en librairie depuis le 15 avril 2015
9782012038769 – 16,90€
à partir de 13 ans

Son
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Konnichiwa, Martin ! Salut, Hikaru ! – Antoine Dole et Gilles Abier

Le maître d’Hikaru a proposé à ses élèves de correspondre avec d’autres écoliers. Quand tous ses camarades ont choisi d’envoyer une lettre à un autre enfant au Japon, Hikaru a eu envie d’en envoyer une à un élève en France… Là-bas, c’est la maîtresse de Martin qui fait une surprise à ses élèves : chacun a reçu un courrier d’un enfant d’un autre pays…

9782812608520,0-2559767 003387471

★★★★☆

Le thème de la correspondance ce prête merveilleusement bien à ce nouveau titre de la collection Boomerang qui se lit d’un côté et de l’autre sans préférence. D’autant plus quand les histoires sont confiées à deux auteurs différents, qui sont pourtant très complémentaires. Leur écriture à tous les deux est vraiment magnifique, pleine de poésie, ce qui donne une atmosphère presque magique à cet échange entre deux enfants qui se demandent bien ce que l’on peut raconter à quelqu’un qu’on ne connaît pas.

J’ai commencé par l’histoire d’Hikaru, petite fille japonaise qui vit avec toute sa famille et notamment une grand-mère qui fut grande violoniste et voyagea partout dans le monde, y compris en France. Ce qui a lancé l’intérêt d’Hikaru à écrire à un enfant français. Mais que lui dire ? Lui parler des traditions japonaises, lui propose son père ? Comment on mange au Japon, lui propose sa sœur ? Ou alors d’un souvenir qui lui tient à cœur, du sourire de sa grand-mère… De son côté, Martin n’est tout d’abord pas particulièrement enthousiasmé par le fait de recevoir du courrier, surtout quand le sien est écrit en japonais alors que tous les autres ont eu des lettres en français ! Et, d’abord, Hikaru, c’est un prénom de fille ou de garçon ? Il lui faudra un petit peu de temps pour apprécier toute la beauté de l’écriture japonaise, qui va passer de « gribouillis » à des « mots [qui sont] des paysages »…

Heureusement, la langue du sourire est un langage universel et il n’en faudra pas plus pour lier ces deux enfants que des milliers de kilomètres séparent et qui se sont trouvés par hasard… Un très beau petit roman, dont les couvertures sont en plus très belles, qui invite au voyage et aux rencontres inattendues. 😀

Konnichiwa, Martin ! Salut, Hikaru !, Antoine Dole et Gilles Abier (Rouergue)
collection Boomerang
en librairie depuis le 8 avril 2015
9782812608520 – 6 €
à partir de 8 ans