Son
0

Tornade – Jennifer Brown

9782226315380,0-2581018

Après vous avoir emmené sous le soleil mexicain, Bob vous fait cette fois découvrir le Missouri et ses tornades ! Et là, inutile d’emporter votre crème solaire car elle ne vous sauvera pas la vie… (Avouez qu’avec cette optimiste introduction, ça vous donne envie de lire la suite !)

Aujourd’hui est un jour comme les autres pour Jersey. Sa mère et sa petite sœur fantasque partent pour le cours de danse et Jersey doit s’occuper de corvées diverses. Mais le temps est exécrable et, dans le Missouri, on y est plutôt habitué. Sauf qu’en peu de temps, tout bascule et une tornade d’une violence exceptionnelle dévaste tout sur son passage. Réfugiée dans son sous-sol, Jersey en ressort presque indemne. Mais dehors, c’est une vision de cauchemar qui l’attend…et sa famille n’est pas là…

★★★★★

Quel roman ! Je me suis laissée transporter dans cette histoire et ce Missouri en proie aux phénomènes météorologiques en seulement quelques pages et je gage que ce sera la même chose pour vous ! 😛 Il faut dire que l’histoire commence directement avec la tornade et les dégâts terribles qu’elle cause. Mais le véritable intérêt va résider dans la façon dont Jersey va gérer cette situation et son futur. Car, on s’en doute assez rapidement, il va être très dur pour Jersey de retrouver sa famille et de continuer à vivre dans sa maison désormais détruite. Mais, en fait, je n’ai pas tellement envie de vous en dire plus sur ce qui se passe, car ce serait réellement gâcher l’angoisse que l’on ressent au fur et à mesure de la lecture… (Ahah, Bob n’est pas très sympa !)
Ce que je peux vous dire sans dévoiler l’intrigue (quand même !), c’est que nous allons suivre Jersey dans sa difficile reconstruction, sa découverte également de sa famille (on apprend très vite que sa mère a quitté son père quand elle était toute petite et qu’elle a également coupé les ponts avec ses propres parents). Et cette dernière partie est vraiment très intéressante car il y a en réalité beaucoup de secrets et de non-dits dans cette famille, ce qui va compliquer considérablement les choses pour la jeune fille, qui va se sentir très seule…
Tornade est tout simplement un roman prenant ! Le personnage de Jersey et l’écriture de Jennifer Brown sont d’une grande justesse : la description des sentiments, les moyens que trouve Jersey pour faire son deuil, ses croyances ou ses espérances qui s’effondrent. Il y a des scènes émotionnelles très fortes qui ne tombent pourtant jamais dans le larmoyant ou dans l’horreur. Tout est délicat et authentique. C’est le genre d’histoire qui vous reste à l’esprit un certain temps et que l’on quitte avec regret mais aussi avec un bel espoir, comme la fin le laisse présager. 🙂
Un très beau roman et un nouveau coup de cœur pour Bob et Jean-Michel !

Tornade, Jennifer Brown (Albin Michel Jeunesse)
collection Wiz
en librairie le 1er avril 2015
9782226315380 – 14,90 €
à partir de 13 ans

Son
4

Le trésor américain – Chris Donner

9782211217019,0-2552601

Aujourd’hui, il fait un soleil digne du Mexique (Bob trouve, en tous cas) et ça tombe bien car c’est là-bas qu’on vous emmène ! 😀 En 1997 paraissait Le trésor de Moctezuma, de Chris Donner et, cette année, le texte retrouve une deuxième vie dans Le trésor américain que vous présente Bob aujourd’hui. Par contre, je n’ai pas réussi à savoir dans quelle mesure il s’agit d’une simple réédition ou d’une réécriture du texte (je n’avais pas lu le premier donc si c’est votre cas, n’hésitez pas à intervenir). Mais peu importe, finalement, car c’est un très chouette livre ! 😉

Le célèbre archéologue Octavio Palissander arrive dans un petit village du sud du Mexique, à la recherche d’un parchemin malmèque, qui apporterait la preuve de l’existence d’une antique civilisation précolombienne. Mais il n’est pas le premier à être passé là et, avec l’aide de Moctezuma, jeune garçon intrépide, il va affronter mille dangers pour élucider ce mystère…

★★★★☆

Comme Bob, vous êtes fan d’Indiana Jones et de Lara Croft ? Vous vous êtes rêvés aventuriers et explorateurs ? Eh bien ce livre est fait pour vous ! Ou presque, car Octavio Palissander ne manie pas aussi bien le fouet qu’Indiana et s’appuie plutôt sur une canne ayant apparemment appartenu à Champollion. Mais qu’importe que notre aventurier ait 77 ans et les genoux qui craquent car l’aventure est bel et bien au rendez-vous dans ce petit roman qui fait également la part belle à l’humour. Car notre professeur semble également avoir une passion pour la déformation de la réalité, ce qui ne gêne pas trop le jeune Moctezuma, trop heureux de se lancer dans une expédition. De toute manière, Moctezuma est lui aussi un personnage à part, il conduit des jeeps du haut de son mètre cinquante, et sait comment mener son monde par la bout du nez. Bref, deux personnages hauts en couleur lancés sur un trésor, de quoi donner envie, non ?
En tous cas, Chris Donner réussit à nous parler de plein de choses : des difficultés de la recherche scientifique, de la politique étrangère du Mexique (eh ouais !), de catastrophes naturelles, de la découverte de l’Amérique, de conspirations…avec beaucoup de talent ! Le trésor américain est tout bonnement passionnant ! Lu d’une traite, avec pas mal de sourires en coin et des étoiles dans les yeux, je me suis dit que, quand même, je regrette bien de ne pas avoir fait archéologue quand je suis devenue grande. A mettre dans les mains de tous les aventuriers en herbe ! 🙂

Le trésor américain, Chris Donner (Ecole des loisirs)
collection Neuf
en librairie le 25 mars 2015
9782211217019 – 8,50 €
à partir de 9 ans

Son
1

Le choix de Bérénice – Fabien Clavel

9782700246544,0-2506046

Hier, Rageot a lancé une nouvelle collection : In love. Destinée aux adolescents, elle propose des romans d’amour librement adaptés de classiques de la littérature. Et là, exit les romances mêlées de fantastique ou de créatures étranges, ce sont des romans d’amour « à l’ancienne », si j’ose dire. Le choix de Bérénice, écrit par Fabien Clavel (que je connais surtout par ses romans de fantasy), fait partie des trois premiers titres de la collection. Le pari est-il réussi ?

Arslan rencontre Bérénice lors des vacances d’été et tombe instantanément amoureux d’elle. Mais celle-ci est sous le charme de Titus, futur héritier du plus grand empire financier au monde. Lorsque Titus demande à Bérénice de l’accompagner aux États-Unis, elle ne peut se résoudre à partir sans Arslan, devenu ami du couple. Comment se dernier parviendra-t-il à dissimuler son amour pour Bérénice ?

★★★☆☆

Pour cette histoire, Fabien Clavel s’inspire de la tragédie de Racine, sobrement intitulée Bérénice. L’auteur explique qu’il a choisi cette histoire car elle l’a beaucoup touché et parce qu’il s’agissait d’une des rares tragédies où il n’y a pas de mort… On passe donc ainsi de la pièce de théâtre au roman, ce qui se ressent beaucoup dans l’écriture et plus particulièrement dans les dialogues. C’est étonnant, mais pas déplaisant. Je ne sais pas si vous avez vu le film Beaucoup de bruit pour rien, de Joss Whedon (adaptation modernisée de la pièce de Shakespeare, où tout se déroule aux États-Unis, à notre époque, mais en gardant le texte original), car j’ai trouvé que le procédé était très similaire et donnait la même impression. A la place de la Rome antique, Fabien Clavel a transposé son action aux États-Unis, dans la ville de Rome (Géorgie), où le campus remplace le palais. Et au lieu d’être rois et princesses, les personnages principaux sont tous héritiers de multinationales diverses. Mais pour ceux qui connaissent la pièce de Racine, l’intrigue est la même, et vous n’aurez pas de surprise. Pour les autres, cette lecture vous donnera probablement envie de découvrir l’œuvre originale (cela a été mon cas, je ne connaissais pas cette tragédie-là de Racine). 🙂 Mais ne vous inquiétez pas, les thématiques soulevées sont très contemporaines et se prêtent très bien à une adaptation à notre époque : les différences de classes sociales, la réussite, les traditions, le triangle amoureux… Et l’amour, bien sûr. Le roman fonctionne bien, et puis ça change de lire des histoires d’amour qui n’impliquent pas des créatures surnaturelles ou des humains surpuissants, ou dans un contexte post-apocalyptique terrible. Ou à l’hôpital. 😛
Maintenant, je serais curieuse de connaître le ressenti des lecteurs ciblés par cette nouvelle collection. Je ne sais pas comment sont traités les autres romans, mais j’ai tout de même un doute sur l’appréciation de ce texte par les ados de 14 ans et plus (tranche d’âge ciblée). L’écriture n’est pas très difficile, elle est efficace, et le texte, court et très romantique, sera sûrement plus recherché et apprécié de lecteurs un poil plus jeunes. J’attends vos retour là-dessus !

A noter : le travail de Rageot sur la maquette, qui est très aérée et qui propose un rabat vers l’intérieur, servant aussi bien de marque-page que donnant l’impression d’ouvrir un livre rempli de quelques secrets… De quoi donner envie de lire à l’intérieur, non ? 🙂

Le choix de Bérénice, Fabien Clavel (Rageot)
collection In Love
en librairie depuis le 18 mars 2015
9782700246544 – 10,50 €
à partir de 12 ans

2

Plus de morts que de vivants – Guillaume Guéraud

plusmortsvivantsPour commencer cet article je ne peux que vous encourager à lire en guise d’amuse-bouche livresque l’extraordinaire Je mourrai pas gibier, vous ne serez plus jamais la même personne après sa lecture. Lire Guillaume Guéraud c’est comme se livrer à une expérience hors du commun : c’est le Bear Grylls de l’écriture, le Robert Rodriguez du verbe, le Jude Law des auteurs. Plus de morts que de vivants se lit d’une traite : efficace et terrifiant c’est un vortex de l’angoisse et on en réclamerait bien encore quelques pages si les doses d’adrénaline et de stupéfaction n’étaient pas déjà à leur maximum.

★★★★★

Par un matin glacial de février, quelques collégiens se retrouvent devant leur établissement scolaire, attendant le début des cours. Une grippe circule en ce moment, la plupart sont cloués au lit avant les vacances de février mais d’autres n’auront pas cette chance…Soudain les incidents se succèdent dans l’établissement : un élève saigne du nez plus que la normale, une autre a les lèvres bien bleues, une touffe de cheveux tombe à terre, des boutons apparaissent et puis tout va très vite : virus de la mort ? Qui sera le prochain a être touché ? Qui s’en sortira vivant ? Qui est l’incubateur ?

Curieusement je m’attendais à lire une histoire de morts-vivants mais tout fut plus réaliste et terre-à-terre que je ne le pensais. Comme je l’ai dit au guide du Musée de la Torture à Amsterdam à la fin de la visite : « c’était délicieusement atroce ». Ce roman est tout aussi captivant qu’un bon film d’horreur. Guillaume Guéraud possède ce talent : celui de ne pas rentrer dans des descriptions trop alambiquées et donc à être concis en nous laissant avec LE détail qui va nous perturber et faire travailler notre imagination. Nos peurs sont travaillées au corps : la peur de mourir, celle de perdre l’être aimé, sentir l’odeur des morts, se rendre compte que l’instinct de survie ne suffit plus pour rester vivant. Ce virus provoque des morts auxquelles on s’attend le moins et l’effet de surprise agrippe à la gorge : il devient difficile de déglutir lorsqu’on a la vision d’un cou qui s’ouvre en deux, d’un ventre qui explose littéralement, de dents qui se déchaussent ou de débris d’os qui se mêlent au sang.

Remarquablement écrit, j’ai trouvé que l’association de la neige et du sang était d’une esthétique sublime qui marque très bien la différence entre le concept de vie et celui de mort. Il est particulièrement appréciable au début du roman, de savoir qu’une fois le portail fermé après le début des cours : l’horreur va commencer (hinhin). Ces adolescents sont pris au piège, ils ne le savent pas encore alors que le lecteur lui, réalise tout de suite. La fin m’a déconcertée – c’est que j’ai un soupçon d’optimisme alors que Guillaume Guéraud ne nous en laisse AUCUN en réalité. Qui plus est il nous prévient avec le titre Plus de morts que de vivants. : c’est une affirmation et non pas une question 🙂 N’ayez pas peur vous serez délicatement surpris.
Maintenant que je suis à court de qualificatifs, je vous laisse découvrir l’improbable Guillaume Guéraud.

Plus de morts que de vivants, Guillaume Guéraud (Rouergue) – collection Doado
en librairie depuis le 4 mars 2015
9782812608612 – 13.70€
à partir de 13 ans

mourraipasgibierJe mourrai pas gibier (Rouergue) – collection Doado
en librairie depuis janvier 2006
9782841567171 – 7.10€
à partir de 14 ans
★★★★★

Son
0

Monsieur Moisange – Fred Bernard et Gwendal Le Bec

9782226257918,0-2539918

Monsieur Moisange est un drôle d’oiseau, si l’on en croit les gens. En dehors de ses collègues au bureau, il ne côtoie guère que sa mère, oiselière sur les quais du Louvre. Pierre Moisange vit seul, il appelle tout le monde « coco » et malgré son allure séduisante, est un homme célibataire. « Ah si je pouvais voler… » se disait-il…ce qu’il fait dans ses rêves en compagnie d’une belle inconnue. Jusqu’au jour où son vœu s’exauce, et deux ailes lui poussent au bout des bras…

★★★★☆

Que va-t-il alors arriver à Monsieur Moisange ? C’est une toute nouvelle vie qui l’attend, entre célébrité et voyages autour du monde. Mais Pierre n’a réellement qu’un objectif : celui de retrouver la jeune femme qu’il voit en rêve, car elle existe et elle aussi rêve de lui. Pourtant, avant de la retrouver, il lui faudra tenir la promesse faite à sa mère, celle de ramener les oiseaux de sa boutique dans leurs pays à sa mort. Et c’est ainsi que notre drôle de bonhomme voyage à travers le monde, la beauté des paysages se disputant aux dangers de la nature…ou de l’homme. Sa mission terminée, il se rend alors en Inde, où semble vivre l’amour de ses rêves.
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Monsieur Moisange est un petit roman illustré, presque un conte, qui célèbre le rêve, l’amour et la liberté. Le texte de Fred Bernard est très poétique, parfois teinté d’humour, et est merveilleusement mis en image par Gwendal Le Bec et ses illustrations douces et colorées. Le livre m’a pas mal fait penser à Mon père est un homme-oiseau, de David Almond et Polly Dunbar, que j’aime beaucoup. Le propos n’est pas tout à fait le même, mais je trouve quand même qu’il y a d’agréables similarités. En tous cas, Monsieur Moisange est un bel ouvrage, qui n’aurait pas démérité un format un peu plus grand pour en apprécier encore plus les illustrations. A conseiller à tous les enfants amoureux de l’imaginaire et du rêve. 😉

Monsieur Moisange, Fred Bernard et Gwendal Le Bec (Albin Michel-Jeunesse)
en librairie depuis le 4 mars 2015
9782226257918 – 11,90 €
à partir de 8 ans

Son
2

Les petites reines – Clémentine Beauvais

On continue notre début de semaine consacré à Clémentine Beauvais avec son deuxième livre attendu pour le mois d’avril, et cette fois à destination du public adolescent. 🙂 Vous allez avoir envie d’enfourcher à nouveau vos vélos après cette lecture, foi de Bob et Jean-Michel ! En plus, il fait beau en ce moment, alors profitez-en. 😛 Et l’interview de Clémentine sera disponible incessamment sous peu (c’est le truc qu’on dit pour dire que ce n’est pas vraiment tout à fait prêt, huhu). Hum.

9782848657684, 0-2553377

A cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le concours de « Boudins » de leur collège-lycée. Rapprochées par ce « prix » et pour d’autres raisons personnelles, les trois adolescentes décident de se rendre à Paris et de fêter le 14 juillet à l’Elysée. Leur périple se fera à vélo et elles s’improviseront vendeuses ambulantes…de boudin !

★★★★★

On vous avait déjà parlé de l’humour de Clémentine Beauvais dans son titre de la collection Pépix. Alors accrochez-vous bien, car elle récidive dans la collection Exprim’ et autant que vous dire que Les petites reines, c’est juste génial ! 😀
Comme le laisse comprendre le résumé, nos héroïnes sont donc des jeunes filles « moches ». Du moins selon les critères de Malo, créateur du classement des Boudins du collège-lycée où vont les trois filles. En fait, tout le monde est d’accord sur la mocheté des filles et le leur font bien savoir. Mais pour Mireille, Boudin de Bronze cette année, et narratrice de cette histoire, il y a bien longtemps que tout cela ne lui fait plus ni chaud ni froid. Elle le prend même avec humour, reine du sarcasme et de la mauvaise foi qu’elle est. Sauf que pour Astrid et Hakima, les deux nouvelles du classement, l’acceptation est beaucoup moins évidente. Alors Mireille se met en tête de les trouver et de les soutenir. Ce sera le moment pour elles de se confier et, très vite, non seulement liées par les résultats de ce classement, elles vont se trouver d’autres points communs. Des points communs qui seront tous réunis lors d’un événement en particulier : la garden-party du 14 juillet à l’Elysée. A partir de là, tout s’éclaire pour les filles et il ne faudra pas longtemps pour que leur projet fou mûrisse et se mette en marche… Elles deviennent alors les « Trois Boudins ».
Je ne vous en dis pas plus sur l’histoire, ce serait vous gâcher le plaisir. 😛 Mais vous allez voir, dès la première page, vous allez adorer Mireille et sa vision du monde : ce personnage est tout simplement exceptionnel d’impertinence. L’histoire est d’une fraîcheur qui fait du bien au moral : un road-trip improbable et complètement décalé servi par une écriture énergique. Mais en plus d’être un livre drôle qu’on peut apprécier juste pour cet aspect, Clémentine Beauvais réussit aussi à nous faire réfléchir sur des sujets de société très importants, notamment notre rapport à la beauté et aux réseaux sociaux. Sujets ô combien importants pour nos ados, pour qui Facebook et les selfies font partie intégrante de leurs vies. Mais c’est surtout une belle leçon de vie, mâtinée d’aventure, de moments d’émotions… On se croirait presque dans ces films pour les ados des années 80 (style Les goonies ou Stand by me) où tous ces ingrédients étaient réunis. Peut-être bien que ça en ferait d’ailleurs un film génial ! Avec Jean-Michel, on a aussi beaucoup aimé le côté science-fictionnesque parce que figurez-vous que dans le monde des Trois Boudins, il y a plein de mairesses et une présidente ! Fou, non ?
On pourrait dire encore beaucoup de choses sur cet excellent roman, mais je vais vous laisser ici, pour que vous couriez vite chez votre libraire vous procurer cette merveille (d’autant plus que la couverture est trop cool) dès sa sortie. Clémentine, Sarbacane, merci pour cette belle pépite, gros coup de cœur de Bob et Jean-Michel. Purée, ça fait du bien des livres comme ça ! 😀

Les petites reines, Clémentine Beauvais (Sarbacane)
collection Exprim’
en librairie le 1er avril 2015
9782848657684 – 17 €
à partir de 14 ans

Son
4

Carambol’Ange : l’affaire Mamie Paulette – Clémentine Beauvais

Pour ce début de semaine chez Bob et Jean-Michel, on vous propose de (re)découvrir Clémentine Beauvais, une auteure phare de Sarbacane qui va sortir non pas un, mais DEUX livres au mois d’avril. Pourquoi spécialement sur elle, allez-vous demander ? Eh bien d’abord parce qu’on avait envie, et ensuite parce que la jolie Clémentine nous a fait l’honneur de répondre à une INTERVIEW !!! Avec des questions posées par Bob et Jean-Michel, oui oui !!! Mais avant de découvrir ses paroles de sagesse, on vous propose d’abord de découvrir ses livres… 😛

9782848657660,0-2553504

Nel est un ange de rang 47 qui partage sa vie entre les cours et les travaux pratiques : des missions durant lesquelles il doit conduire les personnes récemment décédées à leur destination (Paradis, Enfer, ou Purgatoire). Le jour où il emmène Mamie Paulette, vieille dame tuée par une bête sauvage, il est loin de se douter que cela va complètement changer sa petite vie d’ange !

★★★★☆

Je vous entend déjà, là, me dire qu’un roman avec des anges, c’est chiant, c’est niais, blablabla…ben vous avez franchement tort ! En tous cas pour Carambol’ange car il dépote super grave !!! Je vous dis pourquoi ? Allez, j’vous dis ! Une mamie de 93 ans et toutes ses dents ; un ange qui roule dans une vieille décapotable avec des ailes ; une bête terrifiante qui tue des gens ; un cyclone qui dévore tout sur son passage ; des Hell’s Angels qui roulent à toute berzingue dans le ciel ; des démons fans du groupe Images… Bref, de quoi ne pas vous ennuyer un seul instant dans ce roman déjanté et plein de bonnes trouvailles. Plein de références aussi, depuis Arthur Conan Doyle jusqu’à…Sharknado ! Ouais, si c’est pas cool, ça ! 😀
En tous cas, Clémentine Beauvais manie l’humour avec beaucoup de réussite et cette histoire d’anges est vraiment très très chouette. D’ailleurs, pour ceux qui aiment les jeux de rôles, ça ressemble à INS/MV, dans le côté administration angélique ou diabolique et dans l’humour très second degré. Et c’est une idée qui fonctionne très bien, tellement qu’on regrette presque que le roman soit si court car on aimerait bien en savoir plus sur le fonctionnement du Paradis (en tous cas moi, car j’adore les histoires où l’administration est improbable et compliquée et débile et tout le toutim). Je me suis vraiment amusée dans cette lecture, Nel est très drôle dans sa naïveté d’ange, le personnage de Mamie Paulette est savoureux et ravira les jeunes lecteurs qui aiment les mamies qui envoient du pâté. En plus, les illustrations d’Églantine Ceulemans sont géniales et malicieusement en accord avec le texte. J’espère d’ailleurs de cette Affaire Mamie Paulette n’est que la première et que nous aurons droit à d’autres aventures rocambolesques de Nel ? 🙂

Carambol’Ange : l’affaire Mamie Paulette, Clémentine Beauvais (Sarbacane)
collection Pépix
en librairie le 1er avril 2015 (ce n’est pas une blague !)
9782848657660 – 10,90 €
à partir de 9 ans

Discussion
43

Concours Dolorès Wilson

on était en rupture, les boules.

on était en rupture, les boules.

Dolorès s’est invitée chez Bob et Jean-Michel ! Sans prévenir. On était à cours de p’tits Mous en plus. Heureusement elle était juste de passage pour délivrer un message :

dolorèswilson

Ça vous tente d’organiser un concours pour faire gagner des exemplaires de mes prochaines aventures ?

Quelle question, on a dit oui tout de suite !
Vous connaissez sûrement déjà Dolorès Wilson ? On avait chroniqué cette petite série avec passion. A l’occasion du nouvel opus de Dolorès Wilson Ménage à Kipuland qui sortira le 19 mars prochain, nous vous proposons donc de gagner plusieurs exemplaires.
– Le premier prix : la série complète des aventures de Dolorès (soit 5 tomes)
– Les deuxième et troisième prix : 1 exemplaire du nouveau tome.
La participation à ce concours est simple : il vous suffit de mettre en commentaire une phrase en utilisant KIPU.

Un exemple très facile : « Bob KIPU des pieds ».

En plus c’est pratique vous pouvez insulter un copain ou votre mère par la même occasion. Le concours se déroule du 6 au 19 mars et parce que j’ai dit à des dizaines d’internautes qu’il sentait des pieds, je laisserai galamment Bob faire le tirage au sort et nous vous informerons des résultats le 20 mars. N’oubliez pas d’inscrire votre mail. A vos commentaires ! Qu’ils soient facétieux et fourbes 🙂 et au passage n’hésitez pas à faire des bisous à Brune et Valérie des éditions Les Fourmis Rouges sans qui ce concours n’existerait pas. On vous souhaite bonne chance.

Et maintenant la chronique de Ménage à Kipuland !

kipulandAujourd’hui Dolorès est chargée d’une nouvelle mission : prendre un camion-poubelle et débarrasser une petite ville de tous ses déchets. Oui, éboueuse intérimaire…Accompagnée de Doug son chien et d’Oscar le Baveux, elle prend la route pour Kipuland. Quelle odeur ! Et un tas de mouches qui pètent par-dessus le marché. Equipée d’Oscar qui mange tout sur son passage, le travail touche vite à sa fin et la dernière maison leur apporte une surprise…le maire de Kipuland en personne les attend, pipe en bouche « Vous avez bien travaillé les enfants ! Venez dans le jardin, je vous ai préparé de quoi grignoter ! » Oh le pleutre ! Cet homme maléfique va…non, je ne peux pas vous dire la suite ce serait vous gâcher le livre. Disons qu’une fois de plus Dolorès va se transformer en splendide guerrière d’ailleurs afin de battre le mal. On ne s’en lasse pas et c’est très bien comme ça 🙂

Ménage à Kipuland, Mathis & Aurore Petit (Les Fourmis Rouges)
en librairie le 19 mars 2015
9782369020356 – 7.90€
à partir de 7 ans

Son
3

Le secret de l’inventeur, t.1 Rébellion – Andrea Cremer

Bob ne s’arrête plus de lire ! Et il vient de terminer le premier tome de la nouvelle trilogie d’Andrea Cremer. Andrea Cremer qui sera présente lors du Salon du livre de Paris et que nous aurons la chance de pouvoir interviewer, grâce aux éditions Lumen ! 😀 Du coup, si vous aussi vous avez des questions pour l’auteur, n’hésitez surtout par à nous les envoyer par mail ou en laissant un commentaire sur cet article. 🙂

9782371020290, 0-2492203

Lorsque Charlotte sauve un jeune garçon d’une machine lancée à ses trousses, elle ne s’imagine pas que sa vie est sur le point de changer. Nous sommes aux États-Unis, peu après la guerre d’indépendance remportée par les britanniques et la résistance s’organise. Charlotte et d’autres jeunes, cachés dans les Catacombes, en font partie. Mais l’arrivée du jeune garçon surnommé Grave va changer leurs plans. Charlotte va ainsi devoir se rendre dans la cité flottante de New York pour y percer le secret de son nouvel ami, et venir en aide à la rébellion.

★★★☆☆

Premier tome de ce qui s’annonce comme une trilogie, Le secret de l’inventeur est une uchronie steampunk (ou rétro-futuriste, c’est comme vous voulez), qui part du principe que la guerre d’indépendance des États-Unis s’est soldée par un échec des colons. C’est donc l’Empire britannique qui gouverne d’une main de fer…et ce n’est pas peu dire puisque l’Empire possède des machines de guerre propres à mater l’ennemi et à dissuader toute rébellion. Notre jeune héroïne, Charlotte, fait partie de cette rébellion des colons américains et, si elle vit éloignée des combats et de ses parents qui les mènent, cela ne l’empêche pas de faire tout son possible pour les rejoindre. Mais la rencontre avec Grave, va totalement changer la donne, tout en lui donnant la possibilité de vivre l’aventure dont elle rêvait.
Malgré un début un peu long à la mise en place, Rébellion est un roman qui plaira sans aucun doute. On y trouve tous les ingrédients requis : héroïne rebelle, monde fantastique, mystères et aventures…et une amourette contrariée. L’intérêt vient surtout de l’inspiration steampunk de l’auteur et le choix du lieu et de l’époque. Je ne suis pas une experte du genre mais de tout ce que j’ai lu, ça se déroulait le plus souvent dans le courant du XIXe siècle en Europe. Il est donc super intéressant de découvrir le découpage des États-Unis après l’échec de la guerre d’indépendance (notamment grâce à une carte), même si ça reste succinct afin de privilégier l’intrigue, et l’évolution de l’histoire du pays après cette guerre. En revanche, c’est un peu dommage que l’auteur ne nous donne pas plus de repères historiques (ou une chronologie) car il n’est pas si aisé de savoir à quelle époque on se trouve exactement et certains détails peuvent nous échapper (il est vrai qu’en tant qu’européens, et surtout français, on étudie moins l’histoire des États-Unis à l’école que celle de l’Europe). J’ai aussi regretté que certaines informations de civilisation arrivent si tard dans le récit, par exemple : les personnages ont tendance à jurer le nom de dieux grecs. Pourquoi ? C’est un mystère qui nous sera plus ou moins expliqué vers la fin du récit.
Au-delà de ces détails, qui n’ont finalement que peu d’incidence sur l’histoire en elle-même, le récit est très bien mené. On se laisse entraîner avec Charlotte dans la découverte de cette New York flottante, où les us et coutumes sont bien différents de ceux des Catacombes, et où elle devra donner le change si elle veut réussir sa mission. On s’interroge sur le mystère qui entoure Grave, même si on se doute très vite (ou même dès le début si on est amateur de steampunk) de sa réelle nature, et on se laisse émerveiller par les gadgets et les secrets des Inventeurs qui peuplent ces États-Unis alternatifs.
Le petit laïus de l’éditeur nous promettait « monstres d’acier » (c’est bon, et il y en a des plutôt coriaces !), « magie vaudou » (bon, je n’en ai pas relevé des tonnes d’allusions au sujet, même si on en trouve un peu à la fin) et « combat pour la liberté » (c’est en effet la mission de notre jeune héroïne mais ça reste à réaliser). Globalement, le programme est tenu, mais on sent quand même bien qu’il ne s’agit que d’une mise en bouche et qu’il nous faudra probablement attendre la suite pour en apprécier toute la saveur… Car nombre de mystères sont posés et l’auteur nous promet de belles aventures à venir… A suivre, en tous cas et peut-être aurons-nous quelques réponses durant le Salon du livre ! 🙂

Le secret de l’inventeur, 1. Rébellion, Andrea Cremer (Lumen)
en librairie depuis le 12 février 2015
9782371020290 – 15 €
à partir de 13 ans

Son
2

BodyGuard, t.1 L’otage – Chris Bradford

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On vous proposait de le gagner la semaine dernière et ça vous aurait peut-être donné encore plus envie de participer (ou pas !) car Bob vient de terminer le premier tome de BodyGuard, la nouvelle série de Chris Bradford qui, comme le dit Eoin Colfer sur la couverture, est à « couper le souffle ». C’est parti !

Connor Reeves a 14 ans et vient de remporter un championnat local de kickboxing. Alors qu’il vient en aide à un jeune homme attaqué par une bande de petites frappes, il se retrouve embarqué dans les locaux de la police où il se fait recruter par une agence un peu particulière… Secrète, cette agence est spécialisée dans la protection de jeunes personnalités : stars du cinéma ou de la chanson, enfants de grands chefs d’entreprise ou de diplomates… Pour sa première mission, Connor est envoyé à Washington pour protéger la fille de l’un des hommes les plus puissants au monde : le président des Etats-Unis.

★★★☆☆

Si vous avez aimé Cherub ou les autres séries d’action publiées chez Casterman, vous ne serez pas déçus ! BodyGuard s’inscrit dans cette même veine pour vous proposer un roman qui ne laisse aucun temps mort et introduit un nouveau héros auquel vous ne manquerez pas de vous attacher. En effet, Connor a tout du parfait héros : un père disparu (dans une scène d’introduction qui vous plonge tout de suite dans le bain), une famille dans le besoin, une moralité et un courage sans failles et un grand sens du devoir. Des qualités qui lui seront très utiles dans sa mission de la plus haute importance. Une mission dans la plus pure tradition des fictions post-11 septembre. Car, si la mission de Connor est de protéger Alicia, la fille du président des États-Unis, c’est tout d’abord car la jeune fille a une certaine propension à déjouer son service de sécurité pour vivre une vie « normale » d’adolescente. Mais, très vite, on va découvrir qu’Alicia est la cible d’une organisation terroriste et la mission de Connor va considérablement se corser. Le récit alterne ainsi entre l’histoire de Connor et celle de l’organisation terroriste. Nous n’avons donc aucune surprise sur ce qu’il va se passer et on peut regretter le traitement un peu stéréotypé de l’organisation terroriste en question (surtout quand un des personnages, Hazim, semblait suffisamment intéressant pour apporter quelque chose de plus au récit). L’intérêt vient donc principalement de la découverte du métier de garde du corps et des services de protection, et de la façon dont Connor va s’acquitter de sa mission à haut risque. Il pourra bien sûr compter sur les amis de son équipe au sein de BodyGuard et de gadgets technologiques qui ne déplairaient pas à James Bond.
Cette première mission de Connor remplit bien son office, on passe un bon moment de lecture, et elle plaira sans aucun doute à tous les amateurs d’action, notamment de Cherub, série à laquelle BodyGuard m’a beaucoup fait penser par bien des aspects. L’histoire en elle-même n’est pas très originale et vous rappellera sans doute un film ou un épisode de série TV à l’américaine, bien que la fin du livre nous laisse entrevoir un complot plus vaste… à découvrir dans la suite, peut-être ? 🙂

BodyGuard, 1. L’otage, Chris Bradford (Casterman)
en librairie le 4 mars 2015
9782203083578 – 15 €
à partir de 13 ans